OM Olympique de Marseille

1952/1953 l'OM bat le Stade 3 à 2 à Saint-Ouen

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31 Août 1952 Saint-Ouen, l'OM bat Stade Français3 à 2 (1 - 2)
Arbitre Mr Le Men 17920 Spectateurs

BUT ANDERSSON (21' et 70'), SCOTTI (82' s.p.) NOCENTINI (27' c.s.c.), JONSSON (45')

OM PONCET, GRANSARD, ROSSI, SALEM, NOCENTINI, SCOTTI, DARD, LANFRANCHI, ANDERSSON, MERCURIO, MESAS Entraineur ROESSLER
STADE FRANCAIS COLONNA, GRILLON, GUERIN, DROUET, BREZNIAK, GAULON, VANDOOREN, GALLARD, JONSSON, FAVRE, BAUCOMONT Entraineur DELFOUR
L' équipe du Stade Français a perdu (3-2) dimanche sur le terrain du stade audonien, un match qu'elle avait à sa portée.
Mais ses erreurs tactiques ont profité à ce point à son adversaire, que celui-ci s'attribua les deux points, enjeu de la rencontre, alors qu'il se fût parfaitement contenté d'un match nul.

Certes le mauvais sort joua en une occasion contre le onze marseillais, puisque l'infortuné demi Nocentini marqua contre son camp d'un coup de tête malencontreux, qui égalisa la marque (1-1)
Mais pourquoi le Stade Français n'a-t-il pas tiré parti de sa petite supériorité technique ?
Parce que ses meilleurs joueurs, Vandooren et Gaulon en tête, imités par quelques-uns de leurs coéquipiers, Favre, Gallard et Brezniak passèrent la plupart de leur temps à dribbler à l'infini.
De ce fait ou bien leurs opposants avaient le temps de prévenir et la possibilité de les arrêter, ou bien ils stoppaient en plein déroulement des actions bien parties, ou bien les attaquants eux-mêmes s'empêtraient dans le réseau défensif adverse et ne trouvaient plus un partenaire démarqué.
Quand les joueurs du Stade Français qui constituent le fond de l'équipe voudront pratiquer un jeu plus direct l'ensemble vaudra beaucoup plus que dimanche à Saint-Ouen, malgré la faiblesse accusée par quelques élements dont on attendra vainement les progrès, car la classe ne s'acquiert pas sur l'entraînement et la bonne volonté.Que Jonsson fut particulièrement malheureux en une occasion quand il reprit de volée un centre de Beaucomont et que son shot fut renvoyé par la barre alors que le portier phocéen Poncet était battu, enfin que Jonsson termina très faiblement du fait qu'il était handicapé par un coup donné en pleine figure par le même Poncet.
Mr Le Men aurait dû donner un avertissement à Poncet après son intervention sur Jonsson.
De même qu'avant d'accorder le deuxième point de Marseille ils aurait dû demander à son juge de touche (côté tribune populaire) pourquoi il avait levé son drapeau au moment ou Andersson débordait Guérin.
Mais M. Le Men eut raison de siffler penalty sur la faute caractérisée commise par Grillon sur Andersson, et si Jonsson eut la malchance de voir un de ses shots renvoyé par la barre, n'est-ce pas là un des faits courants du football.
Un jour le sort vous favorise, un autre jour, il vous joue les pires tours.
En tout cas, Roger Scotti ne laissa aucune chance à Colonna en le prennant complètement à contre-pied.
Salem brouillon peut-être mais efficace et omniprésent, Poncet, Scotti, Dard et Andersson ; du côté stadiste Colonna en premier lieu, suivi de Gaulon Vandooren (compte tenu des réserves faites plus haut).Et Jonsson fut l'auteur de l'exploit individuel du match en marquant le deuxième but stadiste d'un coup de tête remarquable de force et de précision qu'il donna en sautant au-dessus de tout un lot de joueurs des deux camps.
Mais après avoir été mis k.o. par Poncet Jonsson disparut de la circulation. Tout son cran était resté dans le choc.
Les deux suédois quittèrent le terrain bras-dessus, bras-dessous