OM Olympique de Marseille

Jean-Jacques Marcel le flamboyant

Jean-Jacques Marcel nous a quitté en Octobre 2014, on le voit ici avec l'OM contre Nice et Fanfan Milazzo, autre ancien disparu
En 2005, pour le lancement d'OM4ever, Jean-Jacques Marcel s'était confié à nous avec une gentillesse et une disponibilité totale.
Il avait porté un regard sur sa carrière, en n'oubliant pas de citer ses anciens compagnons de l'Equipe de France et son grand ami Roger Scotti, lui aussi disparu.
"Je suis parti de Brignoles pour Sochaux à 18 ans et j'ai intégré l'équipe des Lionceaux, l'équivalent du centre de formation d'aujourd'hui.
J'ai disputé 3 matchs la première année en professionnel puis j'ai été rapidement titularisé, portant même le brassard de capitaine à 21 ans.
Après la Coupe du monde de 1954 où je fus cité parmi les meilleurs joueurs de la compétition (avec Puskas, Kocsis, Fritz Walter, Schiaffino et Didi), j'ai rejoint l'OM de mon regretté ami Roger Scotti.
Curieusement, je ne fus plus sélectionné durant une année, malgré mes bonnes prestations olympiennes, ce qui fit dire aux journalistes marseillais qu'ils étaient prêts à payer mon voyage à la fédération."
"Je fus rappelé l'année suivante, en Octobre 1955 contre la Suisse, devenant titulaire de l'équipe de France jusqu'en 1961.
La Coupe du Monde 1958 en Suède fut un sommet, avec la 3eme place acquise contre l'Allemagne.
Mais nous aurions pu faire encore mieux.
Je fus blessé et indisponible contre la Yougoslavie, qui nous battit d'ailleurs 3 à 2, mais je pus jouer tous les autres matchs.
Contre le Brésil, Robert Jonquet se brisa le péroné, et je pris sa place.
Jusque là, j'avais muselé Pelé, mais je me dis aujourd'hui que si le pauvre Albert Batteux avait fait passer Kaelbel à la place de Jonquet,en faisant reculer Vincent arrière, et en me laissant à ma place, peut-être aurions nous battu le Brésil."
"Après la Coupe du Monde, l'OM qui avait recruté une grosse équipe réalisa une mauvaise saison et descendit en Deuxième Division.
Blessé au ménisque, les dirigeants de l'OM ne croyaient plus en moi et Toulon qui venait de monter en Première Division fit appel à moi avec le regretté Maurice Laffont.
L'année suivante, Reims et le Racing voulurent me recruter et c'est finalement au club parisien que je fus transféré.
J'y ai passé des saisons extraordinaires, nous jouions un Football offensif sous la direction de Pierre Pibarot.
Je me rappelle d'un match où nous avions battu Metz 10 à 2.
Malheureusement, le titre nous a échappé d'un but au goal-average en 1962, ce fut Reims qui fut sacré."
"J'ai eu l'honneur d'être capitaine de l'équipe de France avec Georges Verriest.
A la fin de ma carrière, je suis retourné à Brignoles.
Avec les anciens de Suede, nous nous retrouvons 3 à 4 fois par an, je viens de passer quelques jours avec Raymond Kopa.
Le Football a changé, et les anciens ne sont pas reconnu à leur juste valeur.
France Football m'a oublié en publiant les 100 meilleurs joueurs Français du siècle, alors qu'en 44 sélections, j'ai été cité 40 fois parmi les meilleurs joueurs de l'équipe de France."
"Aujourd'hui, en posant mon regard sur l'équipe de l'OM, je trouve que Jean Fernandez est un excellent entraineur et qu'il devrait y faire du bon travail.
Le recrutement a été intéressant, il reste aux joueurs à acquérir une bonne complémentarité et une meilleure homogénéité.
Je vous remercie de parler de nous sur votre site Internet, il est important de conserver la mémoire des anciens."

JJ Marcel
La légende