Ribéry/Cissé dans la lignée des grands tandems de l'OM

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Franck Ribery et Djibril Cissé ont montré lors de leurs derniers matchs qu'ils étaient complémentaires et que leur association pouvait procurer de grandes satisfactions à l'OM pour les matchs retour.
Dès le match contre Cambrai, les deux hommes se sont trouvés, et la Dubai Cup a permis de roder leur entente.
A Rennes, Franck Ribéry a offert le premier but à Djibril Cissé.
Raymond Domenech a confié sur le site de la FFF
Il y a une forte concurrence en attaque à Marseille et c’est une bonne chose pour eux car il y a aussi de la concurrence en équipe de France. C’est un plus pour les obliger à se surpasser et à être performant toutes les semaines.
ça peut aller très vite avec ces deux joueurs. La synchronisation entre les deux est intéressante.
C’est un avantage pour eux car il y a des sensations que l’on n’a pas toujours le temps de travailler en équipe de France
Ils peuvent rentrer tous les deux dans la cour restreinte des grands tandems de l'OM
Ce sont des couples naturels de passeurs-buteurs.
A Marseille, l'histoire de ces associations de bienfaiteurs a commencé avec Boyer-Crut (années 20), s'et poursuivie avec Aznar-Kohut (années 30), puis avec Andersson-Scotti (années 50), avant de prendre corps d'une manière spectaculaire au début des années 70 avec la paire Magnusson-Skoblar.
Le premier dribblait sur son aile droite, crochetait et passait.
Le second finissait le travail.
En quatre saisons communes, les deux compères inscrivirent 131 buts en Championnat, remportèrent deux Championnats (1971-1972), et une Coupe (1972).
Plus tard, en trois saisons, Papin et Waddle se rapprochèrent à leur tour.
Ils réalisèrent 102 buts en trois Championnats (1990-1991-1992).
Le duo n'était qu'une réplique de Magnusson-Skoblar (un homme de couloir fantasque au service d'un attaquant formidablement habile), mais il valait par son mélange de genre, de caractère et des images.
Waddle, le clown. Papin l'impassible buteur. Enfin, si l'histoire du couple Boksic-Völler deux attaquants purs soutenus par Abedi Pelé, ne dura qu'une saison, il se solda par 34 buts au compteur. Un soir de mai 93, ils ont surtout porté l'OM au-dessus de l'Europe. Depuis, aucun duo n'a réussi à vraiment se détacher sur la Canebière
Mais on doit aussi rattacher à ces tandems un troisième homme comme Joseph Bonnel ou Abedi Pelé, parfait complément qui permettait au duo de briller.
Joseph Bonnel, véritable marathonien qui marquait souvent des buts décisifs mais qui se sacrifiait pour Roger et Josip.
De la même manière, Abedi Pelé travaillait sur le couloir droit, bloquant par exemple Maldini lors de la finale contre Milan mais qui pouvait placer des accèlérations fulgurantes.
Statistiques des tandems célèbres

1970-71 46 buts en L1 (Skoblar 44 Magnusson, 2)
1971-72 34 buts en L1 (Skoblar 30 Magnusson, 4)
1972-73 29 buts en L1 (Skoblar 26 Magnusson, 3)
1973-74 22 buts en L1 (Skobalr 20 Magnusson, 2)
1989-30 39 buts en L1 (Papin, 30 Wakddle, 9)
1990-91 29 buts en L1 (Papin, 23 Waddle, 6)
1991-92 34 buts en L1 (Papin, 27 Waddle , 7)
1992-93 41 buts en L1 (Boksic, 23 Völler, 18)
Interview de Frank Ribery
Quels sont vos rapports avec Djibril ?

Nous nous sommes connus en équipe de France, juste avant sa blessure.
Déjà, on passait notre temps ensemble, on rigolait ensemble.
On est simple tous les deux, on aime bien l'ambiance, on vit, on ne reste pas dans notre coin.
On vient à l'entraînement pour le plaisir.
Entre nous, cela a été facile, ç'a collé tout de suite. Nous avons les mêmes délires, la même façon de penser. On sait d'où l'on vient, du même milieu.
Par conséquent, êtes-vous plus tenté de le chercher lui, plutôt que d'autres, sur le terrain ?

On n'essaie pas de jouer à deux, mais c'est vrai qu'on se connaît bien, on connaît nos points forts respectifs. Les qualités de Djibril sont la vitesse, les appels en profondeur, les contre-appels et son effacicité devant le but.
Il demande beaucoup la balle vers l'avant. C'est peut-être ce qui nous manquait cette profondeur. Sa venue nous fait du bien, on est plus costauds. Mais, avant la reprise de Djibril, nous avions déjà effectué un bon début de saison. On est quand même dans le haut de tableau ! Si on avait pu le récupérer dès novembre, il aurait pu nous aider encore davantage.