LE PREMIER TITRE DE L'O.M.
Le championnat 1936-37 fut si disputé que
le champion, l'O.M. ne remporta le titre
que grâce à son goal-average supérieur à
celui de Sochaux qui, cette année-là, demeura
invaincu sur son terrain alors que Marseille
y avait connu une défaite (0-1 précisément
devant Sochaux lors de l'avant dernière jounée).
C'est d'abord l'Olympique lillois qui s'empara
de la première place jusqu'en novembre pour
la céde ensuite à Strasbourg.
Marseille classé huitième en novembre n'apparut
à la première place qu'au mois de mars. Dès
lors, les Marseillais surent conserver cette
première place en dépit d'un terrible retour
de l'équipe de Sochaux classée septième au
mois de mars et qui réussit en trois mois
à se porter à la hauteur de l'O.M. |
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L'équipe de Marseille était la suivante :
Vasconcellos (l'extaordinaire gardien de
but venant de l'América de Rio, club d'Otto
Gloria) dit "El Jaguar" - Ben Bouali,
H. Conchy - Bastien, Bruhin, Granier -Zermani,
Ignace (transfuge de V.A.), Zatelli, Aznar
(qui allait devenir le très grand buteur
de l'O.M. allant même jusqu'à inscrire 14
buts lors d'un match de coupe conte Avignon)
et Weiskopff, Israélite hongrois, qui jouera
pendant la guerre sous le nom de Virage.
A Sochaux, il y avait toujours Abbelen, Courtois,
Duhart, William, mais Lauri un nouveau Sud-Américain
et le Tchèque Bradac avaient grossi le nombre
de vedettes.
C'était toujours la "grosse" équipe.
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Le champion de la saison précédente, le Racing
Club de Paris avait eu des débuts pénibles,
quelques désaccords étant survenus, notamment
au sujet de Hiden, au sein de l'équipe.
A la fin des matches aller, il n'était que
neuvième. Il entama, lors des matches retour,
un magnifique rétablissement puisqu'il termina
troisième à seulement un point de Marseille
et de Sochaux ; mais c'est une défaite devant
le Red Star lors des matches retour (2-0)
qui lui fit perdre toute chance de conserver
son titre alors qu'il était en deuxième position.
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Parmi les animateurs de la saison : l'Allemand
Rohr, le terrible avant centre de Strasbourg
d'ailleurs leader des buteurs (30) devant
Zatelli (28) le Rouennais Jean Nicolas dont
l'équipe venait d'accéder à la Division I
le Racingman Roger Couard, Henri Hiltl, Koranyi,
Simonyi maintenant au Red Star, etc.
Marseille remporta son titre, malgré un petit
nombre de victoires à l'extérieur (quatre
seulement : à Antibes, à Roubaix contre l'Excelsior,
à Mulhouse et à Saint-Ouen contre le Red
Star) et un nombre de défaites relativement
élevé (neuf en tout dont huit à l'extérieur).
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Comme on le voit sur ce document, le Championnat
fut très serré, 7 équipes se tenant à 2 points
d'écart à quelques journées de le fin. |
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Le Miroir des Sports, aujourd'hui disparu
nous a permis de reconstruire l'Histoire
de ce Championnat grâce aux photos et commentaires
des matchs de l'époque.
Il parut de 1920 à 1944, repris en 1946,
d'abord sous le nom de But et Club, jusqu'en
1968. |
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C'est d'ailleurs le Racing, qui fidèle à
sa légende d'équipe fantasque, remporta cette
année là le plus grand nombre du succès à
l'extérieur : six, mais les Parisiens perdirent
six points sur leur terrain (deux matches
nuls et deux défaites);
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