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TRIOMPHE ET DEUIL POUR REIMS
Reims qui avait déjà remporté un titre en 1949 et qui se tenait constamment
aux places d'honneur cette année-là, n'ayant jamais teminé au-delà du quatrième
rang, allait en 1952-1953, connaître l'une de ses plus grands saisons,celle
qui en tout cas devait le consacrer, non seulement sur le plan national,
mais aussi sur le plan international et du double point de vue de son équipe
et de ses joueurs.
De son équipe qui devait remporter une victoire absolue en championnat
: 4 points d'avance sur Sochaux, 5 sur Bordeaux, 8 sur Lille et Nîmes ;
meilleure attaque avec 86 buts et meilleure défense 36 buts encaissés :
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Cette équipe devait aussi enlever la Coupe Latine à Lisbonne : 3-0 devant
Milan, le deuxième but , celui de Meano, étant considéré comme le "plus
but de l'année" parce que marqué d'un maître tir de 30 mètres consécutif
à un dégagement de Paul Sinibaldi et à une tête de Bram Appel.
De ses joueurs, puisque l'équipe de France qui préparait la Coupe du Monde
1954, avait fait appel à un bon contingent de Rémois -Kopa, Penverne, Jonquet,
Marche-, et glanait des succès un peu partout comme devant l'Allemagne
à Colombes ou l'Autriche à Vienne (2-1).
Reims avait d'ailleurs commencé sa saison française en coup de tonnerre
: 6-2 à Saint-Etienne, 5-0 devant le H.A.C., 5-2 à Lille, 4-0 à Nice, 5-0
devant Lens. |
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Reims n'était stoppé qu'à la 90e minute de son match à Sète (1-2), où les
Champenois avaient arraché leur premier titre en 1949 ! Néanmoins, Reims,
devait reprendre rapidement sa marche en avant, talloné tout de même par
Lille, un peu moins brillant, mais terriblement accrocheur et menaçant
; ce Lille où Baratte ne jouait plus avant-centre mais demi, place qu'il
tint aussi en équipe de France, et pour la dernière fois, le 11 novembre
1952 à Colombes, devant l'Irlande du Nord !
Mais revenons au championnat : à l'issue de la dixième journée, Reims et
Lille, à la suite de succès respectifs sur l'O.M. et le H.A.C. se trouvaient
en tête, à égalité avec 4 points d'avance. A la mi-championnat, Reims,
était seul en tête avec 25 points devant Lille 23, Bordeaux 21, O.M. et
Nîmes 19.
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Coup de théâtre pour Reims : il était éliminé de la Coupe dès les 32e par
Caen, entraîné alors par un de ses anciens joueurs, titulaire de l'équipe
championne 1949, Jean Prouff.
Mortifié Reims se venge en accumulant les points en championnat : il commence
par aller gagner à Nice -champion 51 et 52- et porte son avance successivement
à 5, 7 et 8 points sur le trio Lille, Nîmes, Bordeaux.
Et puis, retenez ce chiffre : 11 points d'avance sur Sochaux qui va opérer
un extraordinaire retour.
Reims paie cet étonnant coup de collier : il connaît un mois de mars extrêmement
difficile, il ne glane qu'un point en quatre matches et son avance tombe
à 3 points sur Bordeaux qui a le mieux profité de la défaillance du leader. |
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Avec quelques sautes d'humeur -5-1 devant le Stade de Rennes, 6-2 à Montpellier
; mais 0-2 à Nancy- Reims terminera avec 4 points d'avance sur Sochaux
qui aura tout de même repris 7 points en 10 matches au nouveau champion
de France.
Parallèlement à la consécration de Reims, cette saison a été marquée par
le déclin du Racing. Grillon a quitté le club, Courteaux est à Nice, Vaast
à Rennes et Vignal est de plus en plus souvent blessé. Il l'est une première
fois à Bordeaux le 2 novembre : c'est sa fameuse épaule gauche qui est
touchée. Courageux Vignal prend place à l'aile droite, tandis que Mustapha
revêt le maillot du gardien ; il est une nouvelle fois touché à Lille,
en Février, et l'on nourrit les plus grandes craintes pour sa carrière |
Pour tenter d'échapper aux dernières places, le Racing acquiert Amalfi
qui était à Monaco. Yeso attire le public par ses numéros, défraie la chronique
par ses aventures, tourne un film, mais ne peut sauver le Racing de la
relégation. Celle-ci est définitive lors de la dernière journée de championnat.
Le club parisien reçoit Nancy : une victoire le sauverait. Hélas ! tout
est contre lui. Nancy fait un match admirable, sans pitié. Mustapha blessé
est emporté hors du terrain, Vignal fait un match héroïque malgré une insolation
qui lui fera perdre connaissance à la fin de la rencontre. Le Racing est
battu 2-1 et le goal-average -qui ne lui a jamais souri soit pour la descente,
soit pour le titre- est encore contre lui ! Il descendra en compagnie de
Montpellier tandis que Rennes condamné aux barrages descendra lui aussi
battu par Strasbourg. |
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Toulouse et Monaco, eux, étaient montés directement.
La lutte pour la montée, cette saison-là, devait être disputée et dramatique.
Elle atteignit son paroxysme le jour de Pâques avec un certain Strasbourg-Toulouse,
dirigé par M. Tordjmann. Dans une Meinau archi-comble Torjmann, qui souffrait
d'une élongation mais tint à arbitrer quand même, accorda un penalty à
Toulouse et refusa un but aux Alsaciens. Beau Chahut ! D'autant que la
mi-temps avait duré près d'une demi-heure en raison des soins donnés à
l'arbitre. Ce qui devait être une "fête du football" se transforma
en émeute, les spectateurs déçus menaçant de faire un mauvais parti à l'arbitre
emmené dans un "panier à salade" sur lequel tomba une grêle de
projectiles sur tout le parcours emprunté de la Meinau à la gare. |
De grands adieux avaient eu lieu cette saison-là : ceux de Julien Darui
l'un de nos meilleurs gardiens de tous les temps qui, écarté de l'équipe
du CORT à 37 ans tint à dire "au revoir" au public parisien lors
d'un stade-Roubaix.
Reims remportait la Coupe Latine mais allait perdre tragiquement Francis
Meano.
Le 25 juin Francis Méano, sa jeune femme, le père de Francis et son beau-frère
Antoine Abenoza, gardien de Troyes, devaient trouver la mort dans un accident
de la circulation sur la nationale 51 à quelques kilomètres de Reims.
Le football français perdait en lui l'un de ses plus grands espoirs; |
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Lille remportait la Coupe de France au dépend de Nancy par 2 à 1 et c'est
Jean Vincent qui ouvrait le score pour les lillois.
Qaunt à l'OM, sa saison était bien meilleure que la précédente grace surtout
à Gunnar Andersson qui remportait le titre de meilleur buteur en battant
le record qu'il portait à 35 buts.
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