OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1958/1959

ACCUEIL SOMMAIRE
NICE EQUIPE DE SPRINT

Les Rémois prennent un départ de choix en gagnant à Nancy lors de la première journée.
Mais le Racing qui marque trois buts à Sedan sans en concéder un seul et surtout Lens qui "cartonne" devant Strasbourg (6-0) affirment tout de suite leurs ambitions tandis que Nice s'incline à Marseille.
On verra en fin de saison les destins opposés de ces deux équipes.
Et Nîmes qui sera le grand outsider de la saison s'en va gagner à Saint-Etienne grâce à un but de Skiba.
Après quatre journées, c'est le Racing de Pibarot qui est seul en tête grâce à une belle victoire sur Lens (5-0 dont trois buts de Cisowski un de Guillot et un de Pillard) qui enchante les 33 000 Parisiens du Parc des Princes presque certains maintenant de posséder une grande équipe, digne de la capitale avec, pour tirer les ficelles, ce merveilleux Ujlaki à la technique diabolique.
Mais le Racing en échec à Toulouse va être rejoint par Reims irrésistible à Lyon (5-1) devant 16 000 Lyonnais (deux buts de Fontaine, deux de Vincent, un de Bliard) et Monaco difficile vainqueur de V.A.
Vignal rejoue dans les buts de Beziers contre le CAParis.
Le Racing reprendra seul la première place, mais talonné à un point par Reims, vainqueur de Nîmes (deux buts de Fontaine, un de Piantoni), Monaco et Nice qui pointe le bout de l'oreille grâce à son stratège et buteur, l'étonnant technicien Albert Muro qui fait jouer au maximum un jeune très doué, Jean-Pierre Alba, le toujours dynamique Jacques Foix et les opportunistes que sont Nuremberg et Faivre.
Reims vainqueur à Monaco va clarifier la situation et rejoindre le Racing à la première place car les Parisiens ont dû laisser un point à Nîmes.
C'est d'ailleurs la première fois de la saison qu'ils ne marquent pas. Mais le R.C.P. se rachète devant Valenciennes (3-0 deux buts de Guillot et un de Ciso) et redevient unique leader devant Strasbourg.
Reims ayant été sévèrement battu à Angers (3-0 un but de Zaetta (plus-tard entraîneur des amateurs de Nantes avec Jean-Claude Suaudeau), Wognin et Derreudre).
Nice après sa victoire dans le derby contre Monaco (2-0, Nuremberg et Muro) est quatrième à quatre points et à l'affût. D'ailleurs dès la onzièrme journée les Niçois se hissent à la deuxième place à deux points du Racing puis à un point seulement.
A Paris devant 32 000 spectateurs, Saint-Etienne, grâce à Goujon et François Nyers qui répondent à deux buts de Grillet et Ciso, vient prendre un point au Racing, après un match d'une très haute tenue, d'une grande intensité qui vit le Racing être mené 0-2 à la mi-temps et arracher l'égalisation sous un tonnerre d'applaudissements.
Nîmes gagne à Sedan et à lens et se hisse à la deuxième place. Le Racing va porter son avance à quatre points après une victoire à Marseille devant l'O.M. et 30 000 Marseillais. Cet exploit du Racing est l'oeuvre de deux jeunes que l'on vient d'incorporer dans l'équipe Francis Magny et Joseph Hartmann. L'O.M. est entraîné par le Suisse Maurer un des très nombreux directeurs techniques éphémères qu'a connus l'équipe. Et alors que tout le monde à Paris se frotte les mains de plaisir, le Racing, au Parc devant 23 000 spectateurs connaît sa première défaite de la saison contre Sochaux sur des buts de René Gardien l'actuel entraîneur du L.O.S.C. et le Suédois Brodd. Nîmes n'est plus qu'à un point et Nice à deux.
Deuxième défaite consécutive du Racing qui laisse sa place à Nîmes, petit vainqueur de Nancy grâce à un but d'Akesbi. Nice deux buts de Muro à Strasbourg, est toujours là. Nîmes est donc champion d'Automne. Le Racing qui a fait toute la course en tête, mais n'a pu remporter ce titre symbolique, reprend la première place à l'issue du premier match retour (victoire 2-0, Ujlaki, Pillard, à Strasbourg) tandis que Nîmes est stoppé à Nice (2-0 Muro Scanella) qui rejoint l'équipe de Firoud. Mais le Racing va être victime de Reims (1-0, but de Vincent) et du coup Nîmes et Nice se partagent la première place à l'issue de la 21e journée.
Cela semble donner des ailes aux deux équipes et tandis que Nîmes bat Saint-Etienne par 2 à 1, Nice "cartonne" devant Marseille (6-1...) Nîmes et Nice poryent donc leur avance sur le Racing (en échec chez lui devant Sedan) à deux points.
Enfin Nice, vainqueur de Sedan va pouvoir grâce au Racing, qui prend un point devant Nîmes lâcher l'équipe gardoise. Nîmes pourtant rejoindra Nice encore une fois lors de la 26e journée et les deux équipes prendront même jusqu'à cinq points d'avance à Reims. Puis Nice lors de la 28e jounrée surclassera Reims par 4 à 0 et laissera Nîmes accroché à Strasbourg à un point. Les Niçois vainqueurs de Strasbourg pendant que Nîmes se faisait battre à Nancy, porteront cette avance à trois points à l'issue de la 32e journée.
Nice d'ailleurs "sprinte" bien : quatre buts devant Alès, puis quatre autres à Saint-Etienne (grâce à Alba et à l'ex-stéphanois Jacques Foix auteur de trois buts), cinq buts contre Sochaux, deux à Toulouse et le titre presque en poche puisque Nîmes est à quatre points.

Et Nice sera officiellement champion le 24 mai jour où il connut sur son terrain du stade du Rey sa plus grosse défaite : 3-0 devant Angers, une équipe déjà surprenante pour ses coups de génie. Mais comme Nîmes a fait match nul à Lille, les Niçois ne peuvent pus être rejoints. Nice, pour son dernier match fera un match nul blanc à Lens, Reims, et Nîmes ne pourront se départager après une bataille d'attaquants,
Nancy, Lille, Alès et l'O.M. - pour la première fois de son histoire- descendront aux enfers, la Division II.
Diable quel beau monde.
L'OM à l'issue d'une bien triste saison rejoint pour la première fois la D2.
Jean-Jacques Marcel a fait tout ce qu'il a pu et malgré l'arrivée de nombreux joueurs de talents (Celestin Oliver, Eschmann, Tillon, Hédiart, Fischbach...), on se demande comment l'OM a pu tomber si bas.
Parcours de l'OM