OM Olympique de Marseille

Championnat de France 1964/1965

ACCUEIL SOMMAIRE
1964-1965
Un certain F.C. Nantes avait montré le bout de l'oreille à l'issue de la saison 1962-1963, en accédant parmi l'élite après avoir, en Division II, marqué 82 buts contre 38.
Dans leurs premiers pas en Division I, la saison suivante, les Nantais firent une honnête carrière (huitième) mais enfin rien ne laissait prévoir leur "éclatement" dans le championnat 1964-1965.Ce fut alors un véritable règne, qui dura deux ans presque trois (second en 1966-1967).
Les premières journées furent marquées par la déconfiture d'Angers, qui subit d'entrée quatre défaites successives, puis un beau soir du 8 novembre se retrouva bon dernier avec 10 buts marqués en onze matches.
Par la suite, le S.C.O. se racheta et terminant fort, il évita la rélégation.
Mais Sochaux lui prit un bon départ (neuf points pour ses cinq premiers matches) et mena le peloton jusqu'à la septième journée.
Puis Toulouse et Lyon se signalèrent à leur tour, ainsi que Toulon tout frais promu par le jeu des barrages (il avait pris la place du Racing en Division I), un Toulon qui s'écroula par la suite avec la bagatelle de neuf défaites successives.
Les méridonaux connurent une autre série de six matches sans un seul point à la fin du championnat. C'était la descente après ce passage éclair parmi l'élite.
Pendant ce temps-là, le jeune Gilbert Gress s'imposait à Strasbourg.
On assista ensuite à un long chassé-croisé entre Valenciennes et Bordeaux et ce petit jeu dura jusqu'à la vingt-septième journée. C'est là que nous rejoignons Nantes.
Car on ne peut pas dire que les Nantais aient connu un triomphant début de championnat, ni même sur l'ensemble des matches aller.
Il subit notamment des défaites chez lui (Nîmes Rennes) et plusieurs autres à l'extérieur dont une assez cuisante à Toulouse.
Et pourtant, dans cette sorte de discrétion nantaise, il y avait déjà comme un symptôme de la brillante fin de saison des joueurs d'Arribas, à la fin des matches aller, et bien que classé sixième le F.C.N. possédait la meilleure attaque (36 buts) loin devant le leader au classement à ce moment : Valenciennes et son redoutable attaquant Paul Sauvage.
Mais on peut dire que Nantres remonta peu à peu le courant à partir de l'année nouvelle.
Le 10 janvier il gagnait à Rouen. C'était le point de départ d'un long parcours sans défaite (jusqu'au onze avril à Rennes, décidement grand rival local et "bête noire" des Nantais).
Ce parcours sans faute permit aux Nantais de sauter des sérieux obstacles, à commencer par ses deux principaux rivaux Bordeaux (2-0) et Valenciennes (1-0) De sorte que le 28 mars (27e journée) marqua une date pour eux : la prise de pouvoir, le trône de leader qui allait devenir celui de champion.
Nantes s'imposa à Nimes devant les caméras de la télévision (une exception à l'époque contrairement à aujourd'hui et le monde du satellite.).
Ce ne fut tout de même pas un triomphe.
Nantes, pendant les sept dernières journées, fut sans cesse assailli et même rejoint par Strasbourg, Bordeaux et Valenciennes.
Mais il résista et ,gagnant ses trois derniers matches, décrocha le trophée.
La denière rencontre fut épique. Jouée devant 21 000 Nantais qui retenaient leur souffle, elle vit le F.C.N. mener 2-0 à la mi-temps devant Monaco qu'il recevait.
Seulement les Monégasques furent extrémement dangereux après le repos et marquèrent même par Bailet.
Ce n'est que quelques minutes après le coup de sifflet final que public et acteurs laissèrent éclater leur joie. Dans l'euphorie de la vitoire, les édiles présents au stade Marcel Saupin promirent une belle tribune en un temps record. Ce qui fut fait.
Il faut préciser que Bordeaux pouvait encore souffler le titre à Nantes.
Au cours de cette ultime journée, les Girondins, qui n'avaient qu'un point de retard, recevaient Saint-Etienne. Ils firent match nul 1à1 C'était insuffisant. Il fallait gagner et que, dans le même temps, Nantes perde. C'était trop, et Salvador Artigas déclara : "Ce n'est pas aujourd'hui que nous avons perdu un titrre. Nous avons laissé échapper ici et là des points stupides en cours de saison. "
Une fois de plus, Bordeaux était le Poulidor du championnat.
Pour compléter le tableau d'honneur nantais, c'est Jacky Simon qui fut cette année-là le meilleur buteur (24 buts) alors que le challenge de la meilleure attaque allait à Rennes quatrième (67 buts).
Mais Simon vexé par certaines "réflexions" (on l'accusait de jouer trop pour son seul profit) déclara qu'il voulait quitter Nantes.
Il estimait de plus les "circonstances favorables" pour un départ. En fait il demeura Nantais jusqu'en 1968.
Pendant ce temps-là, Rennes remportait la Coupe de France après deux matchs superbes contre Sedan (2 2 puis 3 0).
En fin de tableau, il y eut du suspense, on savait déjà que Toulon descendait (avec 21 matches perdus sur 34) mais qui de Nîmes Angers Stade français Rouen (tous 29 points) et Sedan (28 points) disputerait les barrages ?
Eh bien le verdict tomba : par le jeu des buts marqués, le Stade fut barragiste de 15h 02 à 16 h 44 (coup d'envoi à 15h) Nîmes battu chez lui par Sedan était condamné à 15 h 39 et Rouen à... 16 h 44.
En barrage, toutefois, ces deux clubs rétablirent la situation et demeurèrent en Division I
Mais on salua aussi la réapparition, après un an de "purgatoier" de Nice parmi l'élite, accompagné du Red Star et Cannes.
Quant à l'OM, il réalisa la plus triste saison de son histoire, pulvérisé par les amateurs du Gazelec d'Ajaccio de Kanyan vainqueur en Coupe par 5 à 1 au vélodrome.
Mais un certain Marcel Leclerc allait arriver.
Parcours de l'OM