|
1966-1967
Saint-Etienne détaché
Pour les Nantais, l'objectif était de tenter la passe de trois. Aucun club
n'avait pu jusque-là être champion, trois fois consécutivement. Cette performance
semblait à la portée des joueurs d'Arribas. L'équipe s'était renforcée
avec un international yougoslave Kovacevic qui avait fait sensation, lors
d'un match amical disputé par les Nantais en Suisse. "Kova" signa
son contrat à Genève.
Par ailleurs, le président Clerfeuille s'attacha les services d'un des
meilleurs juniors de sa génération : le jeune Aixois Henri Michel. |
En l'absence de Daniel Eon qui a entrepris une longue rééducation, après
sa rupture du tendon d'achille et qui l'a privé de la Coupe du Monde, c'est
Budzinski qui devint capitaine.Très vite, on s'aperçut que Saint-Etienne
serait le concurrent le plus dangereux des tenants du titre. Les Stéphanois
avaient effectué l'une des plus importantes acquisitions de l'inter-saison,
en engageant le Sochalien Bernard Bosquier ainsi que l'ailier droit stadiste
André Fefeu : un joueur qui a toujours plu à l'entraîneur Jean Snella.
Pourtant Saint-Etienne débuta la compétition sans le concours de Robert
Herbin, qui soignait un genou sérieusement touché lors de la World Cup. |
|
|
Comme on pouvait s'y attendre, Nantes démarra en trombe et domina au début.
Lors de la cinquième journée, les "Canaris" réussirent l'exploit
d'aller triompher à Bordeaux (0-1)
Plus que le succès, c'est la manière dont il fut obtenu qui fit l'unanimité
des observateurs.
Nantes après ce match fut une nouvelle fois comparé au grand Reims.En revanche,
Saint-Etienne concéda son premier match nul le 4 septembre en recevant
Bordeaux et subit sa première défaite une semaine plus tard à Strasbourg.
Jacquet ouvrit le score à la 19e minute mais Munoz et Hausser répliquèrent
avant la mi-temps. |
Nantes enregistra sa première défaite le 23 septembre au Parc devant 20
000 spectateurs face au Stade.
Les élèves d'Arribas furent diminés dès la 17e minute par une blessure
de Blanchet, et ne purent empêcher Rustichelli de marquer à la 69e minute.
Lens apparaît alors à la faveur d'un retentissant succès obtenu à Sochaux
même : 5-2.
Le tandem G. Lech- Courtin donna un récital les deux hommes réussissant
trois de cinq buts. |
|
|
Les Marseillais qui s'étaient renforcés en défense, avec Djorkaeff et Artelesa
battirent Nantes le 4 décembre grâce à un but de Fulgenzy.
Les Olympiens sous l'impulsions de leur tandem d'attaque noir : Joseph-Fiawoo,
effectuèrent une seconde mi-temps remarquable.
Les Stéphanois furent champions d'automne avec un petit point d'avance
sur Nantes et deux sur Lens. Bordeaux qui avait réussi l'exploit de prendre
12 points sur 14 en un mois et demi ne totalisait pourtant que 20 points.
|
Le 22 janvier Angers se glissa à la troisième place et crut un moment en
ses chances. En fait, Saint-Etienne en tête depuis cette place, bien qu'il
eut presque jusqu'au bout plusieurs poursuivants à ses trousses.
Le plus dangereux fut évidemment Nantes.
Nantes s'imposa largement 4 à 1 contre Saint-Etienne.
Mais l'équipe nantaise concéda pour finir, trois matches nuls et termina
à quatre points des nouveaux champions.
Ce fut une grande année pour Revelli meilleur buteur avec 31 buts devant
Georges Lech 25. |
|
|
Le Stade dernier et Reims qui aura fait un retour éphémère parmi l'élite
cèdent leur place à Ajaccio -c'est la première fois qu'un club corse accède
à la Division I- et à Metz.
Le Stade repartira en Division II, mais abandonnera en Novembre.
Cette année-là, Rennes engagea à la trêve un garçon qui laissa un excellent
souvenir dans le football français, Sylester Takac.
A noter également que deux entraîneurs fuent remplacés pas des gens de
leur club : Pibarot par Rouvière à Nîmes et Hug par Vuillaume àSochaux. |
En Coupe de France, Angoulème fait un remarquable parcours et atteint la
demi-finale.
Cette équipe avec Goujon et des joueurs que d'autres clubs ne voulaient
pas est malheureusement éliminé par Lyon avec une piece à pile ou face.
A cette époque, on rejouait jusqu'au 3eme match et en cas d'égalité, c'était
le sort qui décidait.
Lyon en profitera pour s'imposer en Finale contre Sochaux, pourtant favori,
par 3 buts à 1. |
|
|
Un homme a quitté au terme de la saison les terrains de football : l'arbitre
international Pierre Schwinte.
Cette saison a vu enfin le premier séjour de Josip Skoblar à l'O.M.
Josip allait revenit en 1970 pour le plus grand bien du club Olympien qui
réalisa une bonne saison pour sa remontée.
|