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1972 - DROIT AU BUT
Marcel Leclerc a donc gagné !
Son OM a repris le commandement du football français. Il a aussi mis sur
pied une équipe très performante, avec ses deux grandes révélations, Skoblar
et Magnusson qui ont fait de l'attaque de l'OM l'une des plus percutantes
de l'histoire.
Et désormais, avec Carnus et Bosquier, la défense marseillaise est à la
hauteur du reste.
Leclerc a connu quelques problèmes avec Charly Loubet qui a décidé de s'en
aller à Nice.
C'est Couécou qui prendra sa place en attaque. |
Le club azuréen et son président Roger Loeuillet ont d'ailleurs fait un
gros effort pour recruter également les deux Stéphanois Hervé Revelli et
Camérini, ainsi que le gardien d'Ajaccio, Baratelli.
L'AS Saint-Etienne a été dépouillée, car en plus de Carnus, de Bosquier
et des deux Niçois, elle a perdu son défenseur yougoslave Durkovic, parti
en Suisse (où il trouvera un an plus tard une mort tragique, tué par un
policier helvétique en état d'ivresse).
En début de saison, l'OM se fait accrocher à Ajaccio avec tous les anciens
Olympiens Escale, Tassone et Sansonnetti qui ne font aucun cadeau à Skoblar.
Un certain Marius Trésor y débute et fera plus tard la carrière que l'on
sait. |
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Première grande soirée Européenne de l'histoire au Vélodrome face à l'Ajax
d'Amsterdam de Johan Cruyff..
L'OM ouvre le score par Gress qui a détourné un tir du regretté Edouard Kula.
Mais L'OM s'inclineface à un Johan Cruyff, irrésistible, malgré Jules Zvunka et Bernard Bosquier.
Il marque le deuxième but des Hollandais après une course de 60 mêtres. |
Ajax remportera la Coupe d'Europe pour la deuxième fois consécutive face
à l'Inter de Milan avec deux buts de Cruyff.
Les deux matches qui opposent Saint-Etienne et l'OM sont spectaculaires
et tous deux gagnés par les Verts.
A Marseille, en octobre (avec Carnus et sans Bosquier, blessé), ils l'emportent
3-2 (2 buts de Salif Keita). |
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Et le 1er avril, alors que l'OM avec dix points d'avance, a course gagnée,
Saint-Etienne l'emporte encore 2-1 dans un stade Geoffroy-Guichard qui
réserve à Carnus et à Bosquier un accueil peu amical.
Les Marseillais ont encore changé d'entraîneur en cours de route, Mario
Zatelli revenant sur le banc au mois de mars pour y remplacer Leduc.
L'OM l'emporte à Paris contre le PSG avec Jules Zvunka qui joue le nez cassé. |
Mais cela n'affaiblit pas le moins du monde une formation dont la défense
est intraitable (elle ne concédera que 37 buts) et où Josip Skoblar marquera
encore 30 buts (sur les 78 de l'équipe), devançant Keita d'un tout petit
but.
L'OM conserve donc sont titre de champion de France avec cinq points d'avance
sur Nîmes qui a été son rival le plus coriace.
En l'emportant 3 à 1 à Nimes, l'OM s'assure du titre.
Saint-Etienne termine sixième à douze points (avec la meilleure attaque
: 81 buts).
Et pour narguer un peu mieux encore Roger Rocher et l'ennemi stéphanois,
les Marseillais remportent aussi la Coupe de France, aux dépens de Bastia, battu en finale 2-1. |
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C'est grâce à un extraordinaire Roger Magnusson qui va délivrer deux centres
parfaits pour Couecou et Skoblar que l'OM s'impose face à Bastia.
Ce qui permet à Carnus et à Bosquier de devenir les brillants recordmen
d'un doublé qui'ils ont réalisé trois fois, en 1968, 1970 et 1972.
Quelle revanche !
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