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1974 - LA LEGENDE EST EN MARCHE
On n'a guère parlé de Saint-Etienne au cours de la dernière saison. C'est
que le club forézien a vécu une saison de de transition après avoir fait
sérieusement peau neuve en juillet 1972.
Il a d'abord changé d'entraîneur, Albert Batteux, tenant parole, qui avait
annoncé son départ depuis plusieurs mois.
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Successeur tout désigné, Robert Herbin (32 ans) vient d'obtenir son diplôme
comme major de sa promotion.
Il accepte de raccrocher les souliers à crampons et de s'asseoir à son
tour dans le bureau de Snella et de Batteux ses maîtres.
A entraîneur jeune, équipe jeune.
Les espoirs formés au club ont signé leur premier contrat pro, tandis qu'Hervé
Revelli est revenu de Nice.
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Mais pour donner expérience et maturité à la défense, le recruteur Garonnaire
a ramené de Yougoslavie le gardien Ivan Curkovic et d'Argentine le stoppeur
Oswaldo Piazza, tous deux authentiques internationaux.
Les nouveaux Verts démarrent en trombe le championnat 1973-1974 qui présente
une nouvelle originalité, le bonus inventé par le dirigeant nancéien Claude
Cuny : toute équipe qui marquera 3 buts au moins aura droit à un point
supplémentaire.
Saint-Etienne prend ainsi dix points dans les cinq premiers matches. Mais
il faut subir une première défaite ; elle à lieu à Angers (4-0, 4 buts
de Berdoll). |
L'O.G.C. Nice se met à tout gagner à domicile, mais son inconstance reste
rédhibitoire.
Et c'est Nantes, le champion, qui va finalement poser le plus de problèmes
aux Stéphanois, en commençant par les battre (3-1) en Loire-Atlantique
et en les rejoignant à la tête du classement.
Mais l'équipe de José Arribas perd Bargas, son chef de défense blessé. |
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Lourd handicap.
Les jeunes loups stéphanois Bathenay, Repellini, Lopez, Janvion, Synaeghel,
Patrick Revelli ou Sarramagna s'affirment alors et placent un sprint irrésistible
lors des quatorze derniers matches, au cours desquels ils ne subissent
qu'une seule défaite, à Rennes.
Saint-Etienne redevient champion de France, devant Nantes et Lyon. |
Son attaque a marqué 74 buts (deuxième derrière Angers, 77) et sa défense
en a concédé 40 (deuxième derrière Nîmes 37).
Mais Robert Herbin connaît une joie sans pareille pour sa deuxième saison
d'entraîneur. Son équipe lui offre en effet un doublé (le troisième du
club en six ans) après avoir remporté aussi la Coupe de France, au cours
d'une finale âprement disputée contre Monaco.
Finale gagnée 2-1 grâce au but victorieux obtenu par le remplaçant Merchadier.
Carlos Bianchi est sacré roi des buteurs du championnat avec 30 buts. |
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On ignore encore qu'une magnifique et glorieuse période vient de s'ouvrir
: celle de ces Verts que la France entière va admirer et adorer.
L'OM voit quatre entraineurs se succéder, c'est Jules Zvunka qui sauve
les meubles en fin de saison.
Jo Bonnel que l'on a remercié un peu vite part à Béziers et élimine l'OM
par 1 à 0 en 32eme de Finale de Coupe en lançant un jeune prometteur, un
certain Jean Fernandez.
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