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1987 - Un buteur nommé Fargeon
On le croyait viscéralement attaché à ses chers Girondins de Bordeaux.
Mais Bernard Tapie a su le séduire afin de l'exhorter à relever le défi
marseillais.
Alain Giresse fait une entorse à sa fidélité pour finalement rejoindre
l'Olympique de Marseille.
Qui, avec le petit meneur de jeu à la baguette, pour servir notamment en
pointe un débutant en Division 1, le prometteur Jean-Pierre Papin, accomplit
une saison très honorable.
Mais, même privés de leur guide, les hommes d'Aimé Jacquet ont de la ressource. |
Pour pallier le départ de Giresse, mais aussi ceux de Thierry Tusseau et
Dieter Müller, Bordeaux mise sur José Touré, Philippe Vercruysse, Jean-Marc
Ferreri, Alain Roche, formé au club, ainsi que sur les jumeaux Vujovic,
tous deux internationaux yougoslaves, l'un évoluant en défense (Zoran)
l'autre en attaque (Zlatko).
Jusqu'à la trêve, les Bordelais sont sérieusement accrochés par les Marseillais
de Bernard Tapie.
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L'OM est en tête et affronte les Girondins à Lescure.
Mais un plan anti-Giresse est mis en place, Rohr s'attachant aux basques
du meneur de jeu Olympien en dépassant les limites permises.
Diallo pète les plombs et se fera expulser avec le cerbère Bordelais.
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En décembre, alors que les Girondins restent sur deux défaites, débarque
un inconnu de 22 ans Philippe Fargeon, Haut-Savoyard recruté alors qu'il
s'exprimait modestement en Suisse, à Bellinzona précisément.
En dix-huit matches, il marque 15 buts et termine deuxième ex aequo du
classement des buteurs (à égalité avec le Brestois Gérard Buscher), à trois
unités du meilleur réalisateur, le Messin Bernard Zénier, dont le total
(18) apparaît comme le plus faible depuis de longues années. |
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De Fargeon, auteur du but du sacre face à Saint-Etienne (1-0) lors de la
trente-cinquième journée, le 19 mai 1987, René Girard dit :"C'est
Marco Berdoll en plus opportuniste. Disons qu'il possède l'opportunisme
d'Onnis et le battant de Papin."
Jean-Christophe Thouvenel complimente dans une veine similaire : "Il
me fait penser à Gerd Müller. En moins puissant, mais en plus vif." |
Avec cinq défaites seulement, les Girondins décrochent leur troisième titre
en quatre saisons.
Sur la ligne d'arrivée, ils précèdent de quatre points l'Olympique de Marseille
et de cinq points le Toulouse de Philippe Bergeroo, Gérald Passi, Yannick
Stopyra, Beto Marcico et Alberto Tarantini.
L'OM a redressé la tête et échoue aussi en Finale de la Coupe contre Bordeaux.
Mais il s'est préparé des Lendemains qui chantent.
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Il pleut sur Turin mais aussi dans tous les coeurs de ceux qu'il a fait
vibré durant son immense carrière.
Michel termine à 32 ans son parcours et on lui pardonnera de n'avoir jamais
été Champion du Monde (Il fut chaque fois handicapé par des blessures lors
des "Mondial").
Il le sera par Zidane interposé 11 ans plus tard en tant que responsable
de l'organisation de la Coupe du Monde 1998. |
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