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1988 - La bande à Arsène
Lorsqu'il déboule en principauté pour succéder au Roumain Stefan Kovacs,
Arsène Wenger, jeune entraîneur qui vient de s'initier à la D1 à Nancy
(une formation avec laquelle il n'a pu éviter la descente), est relativement
mal connu.
Mais il ne le demeure guère longtemps. Car son équipe a procédé à un recrutement
judicieux : Bruno Bellone, Daniel Bravo, Philippe Tibeuf et Dominique Bijotat
étant partis, cet élégant diplômé de l'université a porté son choix sur
Patrick Battiston, Fabrice Mège et Rémy Voger ainsi que sur deux internationaux
anglais redoutables, à savoir Mark Hateley puissant avant-centre et Glen
Hoddle, génial meneur de jeu. |
L'ASM confirme d'emblée, le 18 juillet 1987, pour la réception de l'OM,
ses bonnes dispositions, en gagnant 3-1.
Monaco délivre un jeu enchanteur et poursuit sa démonstration en l'emportant
au Parc des Princes devant le PSG (0-1). Seul coup d'arrêt étonnant : une
défaite dans son antre de Louis-II face à Niort (1-3).
Mais très vite, la bande à Manuel Amoros, Marcel Dib, Claude Puel, Luc
Sonor, Omar Da Fonseca et Jean-Philippe Rohr reprend sa marche triomphale.
Hoddle en distributeur de ballons, caressant la boule de cuir pour servir
sur les ailes le duo Youssouf Fofana et Jean-Marc Ferratge et, naturellement,
Hateley en pointe (14 buts au total), où le public admire le jeu de tête
dont il a déjà fait profiter le Milan AC : un pur régal. |
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Admiratif, Jean-Luc Ettori cofirme : "Avec Glenn, on avait dans nos
rangs le meilleur joueur du monde à cette époque-là. On s'appuyait dessus
et il éclairait tout. Il était l'interrupteur de l'équipe. Et un gentleman."
A trois journées de la fin, l'ASM décroche une nouvelle couronne, précédant
Bordeaux de six points et Montpellier de sept.
L'équipe jouit de la meilleure défense de l'élite.
Logique : en son sein, elle compte Battiston, qui remporte son cinquième
titre de champion avec un troisième club différent, après Saint-Etienne
et Bordeaux pendant que son ami Michel Platini organise son jubilé à Nancy
avec Diego Maradonna. |
Chez les Girondins, il a côtoyé Alain Giresse, qui choisit de raccrocher
les crampons sur douze passes décisives aux attaquants de l'OM. Gigi a
soigné sa sortie.
Mais l'OM a du baissé pavillon en fin de saison, atteignant quand même
les demi-finales de la Coupe des Coupes et échouant contre L'Ajax d'Amsterdam.
Metz remporte la Coupe au dépend de Sochaux.
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