OM Olympique de Marseille

Saison 1927-1928 Red Star Vainqueur

ACCUEIL SOMMAIRE
Place forte du football des années 20, le Red Star , triple vainqueur en 1921, 1922, 1923, retrouve cinq ans plus tard la finale de la Coupe de France.
Le 6 mai 1928 à Colombes, les Audoniens rencontrent un autre club parisien, le C.A Paris, lauréat de l'édition 1920.
Conduits notamment par les internationaux Paul Nicolas et Juste Brouzes, les joueurs de Saint-Ouen se montrent intraitables (3-1) et soulèvent ainsi leur quatrième Trophée.
En ce 6 mai 1928, 30.000 Franciliens sont venus remplir les gradins du stade Yves du Manoir de Colombes pour assister à cette confrontation entièrement parisienne.
Paul Nicolas et Juste Brouzes sont les seuls rescapés de la grande équipe du Red Star trustant les trophées au début des années 20. Les talents ne manquent pas pour autant dans l'effectif audonien avec les internationaux Marcel Domergue et Augustin Chantrel, le Norvégien Brenna Lund ou encore l'Urugayen Orestes Diaz.
Son adversaire du jour, présente un groupe plus jeune articulé autour de Marcel Langiller et des frères Laurent, Lucien et Jean qui débutent leur carrière.
Pour marquer son retour au premier plan après cinq ans d'absence, le Red Star a réalisé un parcours impressionnant, inscrivant dix-sept buts lors des trois rencontres précédent la finale, dont un 8 à 2 en demi-finale face au Stade Français.
Les Parisiens ont écarté leurs adversaires sur des scores plus étriqués mais suffisant comme en quart de finale contre Lille (1-0).
Cette onzième finale de la Coupe de France démarre sans période d'observation.
Les Audoniens prennent rapidement l'avantage (8ème) grâce à une reprise de Paul Wartel à la réception d'un corner de Lund.
Grand spécialiste des coups de pied arrêtés, le Norvégien double la mise à la 33ème sur un nouveau corner tiré directement.
Le Red Star pense avoir fait le plus difficile.
Juste avant le repos (45ème), l'attaquant parisien Pierre Bertrand dévie dans les filets audoniens une frappe de son coéquipier Jean Gauteroux et relance son équipe.
De retour des vestiaires, les joueurs de Saint-Ouen reprennent le jeu à leur compte.
Une domination concrétisée par l'opportuniste Juste Brouzes qui profite d'une erreur défensive dans la surface de Jean Fidon pour tromper Armand Blanc d'un tir aux six mètres.
Le C.A Paris ne parviendra pas à revenir au score et le Red Star remporte ainsi (3-1) ce derby parisien.
Le fidèle et puissant Paul Nicolas , qui deviendra par la suite sélectionneur de l'Equipe de France (1949-1959), en profite pour soulever son quatrième trophée, tandis que Justes Brouzes absent en 1922 signe son troisième succès personnel
HUITIEMES DE FINALE
CA Paris - Valentigney : 2-0
Mulhouse - FC Rouen : 2-1 (ap)
Stade Français - Boulogne : 1-0
Amiens - Marseille : 4-0
Saint Raphaël - Stade Havrais : 2-1
Sète - Montpellier : 3-1
Red Star - Saint Servan : 5-1
O.Lillois - La Bastidienne : 5-1
Amiens - Marseille : 3-2
QUARTS DE FINALE
Stade Français - Sète : 2-1
Mulhouse - Saint Raphaël : 1-0
Red Star - Amiens : 4-3
CA Paris - O.Lillois : 1-0
DEMI-FINALES
Red Star - Stade Français : 8-2
CA Paris - Mulhouse : 1-0
FINALE le 6 Mai 1928 à Colombes
Red Star bat CA Paris : 3 à 1 (2-1)
30000 Spectateurs
Arbitre Mr Balway
Buts Wartel (8), Lund (33), Brouzes (61) pour le Red Star, Bertrand (45) pour CA Paris
Red Star Espanet - Domergue, Diaz - Wartel, Baron, Chantrel - Lund, Brouzes, Paul Nicolas, Martin Lebreton
CAP Blanc - Fidon, Ottavis - J.Laurent, Gautheroux, Quentier - Ouvray, L.Laurent, Bertrand, Langillier, Mathieu
Témoignage

Armand Blanc, gardien du CAP
"Lors de la finale 1928, entre le C.A.P. et le Red Star le président de la République Gaston Doumergue, avait serré, selon l'usage, les mains des joueurs.
Mais tout le le monde avait été frappé, pendant la rencontre, par l'intérêt que M. Doumergue prenait à celle-ci.
Avant de quitter le stade de Colombes, après le coup de sifflet final, le président tint absolument à redescendre sur le terrain pour féliciter les uns et réconforter les autres.
Lorsqu'il passa devant moi, je dis à M. Doumergue :"En sport comme en politique les rouges sont battus (le C.A.P. jouait en rouge").
Le président eut un sourire amusé et cette histoire fut reproduite dans les journaux, à l'époque.