Pour l'année de son quarantième anniversaire
et trois ans avant sa disparition, le Club
Français connaît la consécration en remportant
la Coupe de France au stade de Colombes devant
35.000 personnes. Devant le S.O. Montpelliérains,
les Parisiens achèvent un parcours marathon
long de onze matches avec, entre autres,
un huitième de finale face à l'Olympique
de Marseille qui dura plus de huit heures
de jeu !
Après un parcours sans embuche, le Club Français
est opposé à l'Olympique de Marseille pour
son huitième de finale. C'est alors que le
club parisien entre dans les annales de l'histoire
de la Coupe de France.
La rencontre entre les deux clubs durera
un mois et demi ! |
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Au terme de la première confrontation du
8 février 1931, les deux équipes font match
nul (1-1).
Le match est à rejouer, la séance de tirs
au but n'existant pas à l'époque.
Lors de la seconde rencontre (22 février),
les Marseillais obtiennent la victoire (2-0).
Une réclamation du Club contre Wernicke,
joueur de nationalité allemande, ayant été
reconnue valable par le bureau fédéral, oblige
les deux adversaires à rejouer une troisième
fois ce match.
ci-joint Wernicke 2eme à droite accroupis. |
Lors de la troisième rencontre, prévue le
8 mars à Strasbourg, l'arbitre déclara que
la neige sur le terrain empêcherait le bon
déroulement de la rencontre.
Match reporté ! Le 15 mars à Sète, les deux
équipes n'arrivent toujours pas à se départager
et se quittent après 120 minutes de jeu sur
le score de 3-3. C'est finalement à Colombes,
devant 12.000 spectateurs, que le Club Français
se qualifie pour les quarts de finale, après
la prolongation (2-1).
Il aura fallu au total plus de huit heures
de jeu pour que les Parisiens obtiennent
cette qualification ! |
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Après avoir écarté consécutivement en quart
et en demi finale, l'Excelsior A.C. de Roubaix
(1-0) et l'OGC Nice (6-1), le Club Français
dispute sa première finale à Colombes face
au S.O. Montpellier. |
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Devant 35.000 spectateurs, dont le Président
de la République de l'époque, Gaston Doumergue,
les Parisiens débutent la rencontre sur les
chapeaux de roue.
En à peine une demi-heure de jeu, Boros (14ème),
Parkes (18ème) et Mercier (32ème) assomment
les Méridionaux qui ne s'attendaient pas
à une telle entrée en matière (3-0). |
Le capitaine parisien, Huvier, la tête pansée
après un coup de pied, peut dès lors recevoir
la Coupe de France des mains de Gaston Doumergue.
Le parcours du Club Français jusqu'en finale
fut l'un des plus longs de l'histoire de
la Coupe, mais il permit d'offrir au club
parisien l'un de ses derniers titres majeurs
avant sa disparition en 1934. |
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HUITIEMES DE FINALE
Angers - Strasbourg : 6-1
Excelsior Roubaix - Le Havre : 1-0
SO Montpellier - Boulogne : 4-1
Nice - Saint Servan : 3-0
Amiens - Iris Club Lillois : 2-0
CA Paris - Sochaux : 5-1 (ap)
Cannes - O.Lillois : 2-1 (ap)
Marseille - Club Français : 1-1 3-3 1-2
QUARTS DE FINALE
SO Montpellier - Amiens : 2-1
Cannes - CA Paris : 4-0
Nice - Angers : 4-1
Club Français - Excelsior : 1-0 |
DEMI-FINALES
Club Français - Nice : 6-1
SO Montpellier - Cannes : 2-1
FINALE le3 Mai 1931 à Colombes
Club Français bat SO Montpellier : 3-0
30000 Spectateurs
Arbitre Mr Courbot
Buts : Boros (14), Parkes (18), Mercier (32)
Club Français Sechehaye - Huvier, Parkes - Lopez, Hudry,
Rigolle - Hennequin, Boros, Mercier, Haas,
Miramont -
Montpellier Guillard -A.Boutet, D;Boutet - Hornus, Dedieu,
Dupont - Mathé, Cros, Rolhion, P.Temple,
J.Temple - |
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Témoignage
Yves Dupont demi de Montpellier
"Cela s'est passé en 1931, lors d'un
seizième de finale S.O.M. - Amiens A.C.
Les Monpelliérains menaient tambour battant
devant une équipe dont les vieilles et jeunes
gloires s'accordaient parfaitement.
Il y avait entre autres, Paul Nicolas, Leberati,
Wallet...
Il restait dix minutes à jouer et Amiens
effectuait un forcing effréné.
Soudain, notre gardien Guillard se démit
le bras. Il fallut le suppléer, je fus désigné
et j'endossais le maillot grenat. |
Je n'oublierai jamais cette scène.
Guillard mesurait 1m87 et pesait 85 kilos
moi, je ne dépassais pas 1m65 pour 62 kilos.
Amiens tenta alors de profiter de l'aubaine
devant ce gardien inattendu dont le maillot
rutilant arrivait à ses genoux.
Libérati, Wallet et Nicolas ne cessèrent
de me bombarder.
Je fis front, je parais, expédiai en corner,
gagnant ainsi seconde après seconde.
Un dernier tir au-dessus de la barre. Nous
avions gagné et je respirai enfin. Mes coéquipiers
se précipitèrent pour me féliciter, et cet
épisode est demeuré pour moi un fameux souvenir. |
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