OM Olympique de Marseille

Saison 1949-1950 Reims Vainqueur

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La finale 1950 de la Coupe de France proposait une affiche de premier plan entre le Racing Club de Paris, quintuple vainqueur de l'épreuve, et le Stade de Reims.
Malgré une bonne entame de match des Parisiens, les Rémois du capitaine Albert Batteux s'imposaient au stade de Colombes et lançaient ainsi une épopée historique du football français.
L'édition 1949-1950 de la Coupe de France permet en premier lieu de sensiblement remettre en cause la hiérarchie établie.
Ainsi, des 32èmes aux quarts de finale, onze oppositions se sont achevées à l'avantage des formations issues de divisions inférieures.
La palme revient incontestablement à La Bastidienne, club de Promotion d'Honneur, qui écarte dès les 32èmes de finale, un nouveau promu en D1 et finaliste de la Coupe 1948, le RC Lens (3-2)
Monaco élimine l'OM par 2 à 1 en 32eme de Finale
Nîmes, alors leader de la D2, fait également parler de lui en éliminant trois ténors, Toulouse (2-1 en 32èmes), Bordeaux (4-1 en 8èmes) et Sochaux (4-3 en quarts), avant de tomber en demi-finales contre le RC Paris (0-3).
L'autre finaliste, le Stade de Reims, doit consécutivement disputer deux derbys pour s'ouvrir le chemin de la finale : contre Sedan en quarts (2-0) puis Troyes en demi-finale (6-2).
Le RC Paris, tenant du titre, dispute en ce 14 mai 1950 sa sixième finale de Coupe de France. L'affluence enregistrée ce jour-là à Colombes est l'une des plus importantes de l'histoire de l'épreuve avec 61.722 spectateurs, dont le Président de la République, Vincent Auriol.
La rencontre débute à l'avantage des Parisiens qui se créent de multiples occasions durant la première demi-heure, dont notamment deux frappes sur les montants de Querolle (18ème) et Courteaux (23ème).
Le temps faisant, les Rémois installent leur rythme et attendent patiemment l'ouverture. Elle se présente en fin de match et en deux minutes, Méano (1-0, 81ème) puis Petitfils (2-0, 83ème) donnent la Coupe aux Champenois.
Cette finale sera la dernière disputée par le Racing.
Reims, quant à lui, allait plus d'une fois faire encore parler de lui avec des joueurs comme Jonquet, Penverne, Marche ou encore Batteux...
Albert Batteux, mal remis d'un claquage, ne joua qu'un rôle de figurant à l'aile droite, mais en tant que capitaine reçut la Coupe et prit sa revanche, ainsi que Flamion et Petitfils, sur la finale perdue de 1944, avant de succéder au poste d'entraîneur de son équipe à Roessler
Les Buts
1:0 Meano (81eme), reprise de près d'un centre de la droite d'Appel.
2:0 Petitfils (83eme), tir de 25 m détourné du poing par Vignal, sur coup franc donné par Penverne.
Seizième de Finale
CANNES STADE FRANCAIS 1-0
LE HAVRE ES DE BULLY 3-0
LILLE NOEUX 9-0
MONACO METZ 5-0
MONTREUIL VICHY 1-0
RC PARIS CAEN 2-0
REIMS ST-GAUDENS 7-0
RENNES NANTES 3-1
SETE STRASBOURG 3-2
SOCHAUX LA BASTIDIENNE 3-0
SEDAN ORLEANS 1-0
NIMES ROUEN 3-1
BORDEAUX CA PARIS 5-0
Huitième de Finale
TROYES RENNES 2-1
SOCHAUX LE HAVRE 2-0
SEDAN MONTREUIL 5-3
REIMS CANNES 5-2
RC PARIS SETE 5-2
NIMES BORDEAUX 4-1
LILLE BEZIERS 6-0
BESANCON MONACO 0-0 4-2
Quart de Finale
TROYES BESANÇON1-1 3-2
REIMS SEDAN 2-0
NIMES SOCHAUX 4-3
RC PARIS LILLE 2-0
Demi Finale
Reims bat Troyes 6 à 2
RC Paris bat Nimes 3 à 0
Souvenirs

La finale 1950 fut, pour Albert Batteux son dernier match en tant que joueur, puisque dès la fin de la rencontre, Henri Roessler annonçait sa démission et Batteux prenait en main l'équipe de Reims.
"Des souvenirs de cette Coupe 50, j'en ai au moins deux.
Le premier à l'occasion du quart de finale contre Sedan, alors amateur.
A quinze minutes de la fin, nous étions à 0-0
Nous avons alors bénéficié d'un corner. Sur corner, j'avais un rôle précis : gêner le gardien. Peut-être parce que je nétais pas bon à autre chose. Je me place donc devant le gardien qui était Roman.
Finale 14 Mai 1950 à Colombes
Reims bat Racing 2 à 0 ( 0 - 0)
61722 Spectateurs
Arbitre : M.Veyret
Buts : Meano (81eme), Petitfils (83eme)
Racing - Vignal - Grillon, Lamy, Salva - Gabet, Nikitis - Courteaux, Tessier, Quenolle, Gudmusson, Vaast-
Reims Sinibaldi - Jacowski, Jonquet, Marche - Penverne, Bini - Batteux, Flamion, Appel, Petitfils, Meano -
Flamion tire son corner un peu court, vers le premier poteau. Roman s'avance et moi un peu plus lentement que lui.
A un moment j'ai essayé de sauter. je reçus alors un violent coup de poing derrière la tête qui me secoua tout entier.
Je n'était pas content, j'allais protester quand quatre à cinq Rémois fondirent sur moi pour m'embrasser et me dire que j'avais marqué de la tête
Je pense que Roman a dû manquer son dégagement au poing frappant plutôt ma tête que le ballon et que celuui-ci a dû toucher mon épaule ou une partie de mon corps avant de rouler dans le but. Et voilà comment ce but "marqué de la tête" pour la postérité, nous a ouvert le chemin de la victoire.
Le second pour la finale. Deux semaines avant la finale, j'eus un claquage, le seul que j'aie jamais eu.
Les dirigeants me demandèrent de jouer quand même estimant que j'avais bien mérité de participer à cette finale.
En ce temps-là le sentiment avait encore sa place en football.
J'étais bien guéri mais j'avais peur de m'en ressentir en cours de match.
Ah ! j'ai fait circuler le ballon : je cherchais plutôt à m'en débarrasser.
Ma cuisse tint et la Coupe vint. J'avais fait un mauvais match je le confesse, mais je n'ai jamais eu de plus grande joie.

Autant, j'avais été mauvais sur le terrain, autant je fus bon par la suite. Coupe en main, à la tribune officielle et lors des réceptions. "

Albert Batteux fut le grand entraîneur de Reims et de Saint-Etienne et amena la France à la 3eme place de la Coupe du Monde 1958 en Suède.