Finaliste malheureux en 1938 face à Marseille, le FC Metz ne laisse pas
échapper la chance d’inscrire son nom au palmarès de l’épreuve quarante
six ans plus tard.
Ce 11 mai 1984, les coéquipiers de Jean-Paul Bernad dédient leur victoire
2-0 face aux Monégasques au public d’une région sinistrée par la crise
de la sidérurgie.
Pour cette nouvelle édition de la Coupe de France, plusieurs clubs de l’élite
font très vite les frais de la détermination de clubs bien décidés à contrarier
la hiérarchie.
Caen (D3) réussit à éliminer Lille (D1) dès les trente-deuxièmes de finale.
Laval (D1) manque de peu de subir le même sort au tour suivant face aux
Normands.
Cannes (D2) s’illustre également en faisant la différence dès le match
aller face à Bastia (6-1), puis Sochaux (3-0).
Les Azuréens s’ouvrent ainsi la voie des quarts de finale.
Mulhouse (D2) fait aussi bien en éliminant le Paris-SG avant d’aller décrocher
au Parc Lescure de Bordeaux une victoire (1-0) à l’extérieur qui va assurer
sa qualification.
La belle aventure des Cannois prend fin à l’issue de leur confrontation
avec les Monégasques, seconds au goal-average derrière les Girondins au
classement de Première Division.
Les Alsaciens s’inclinent pour leur part face aux Nantais.
Six qualifie Mulhouse face à Bordeaux en marquant deux buts (2-2, 1-0)
Toulon élimine Lens avec ses anciens Monégasques (Courbis, Emon, Dalger,
Onnis, Ricort) et bouscule Monaco à Mayol.
Battus à Monaco 4 à 1, Courbis et ses co-équipiers emploient la manière
forte et mènent 2 à 0.
Mais Bravo réduit le score à 2 à 1 et Monaco retrouve les Messins pour
le dernier acte.
Après un bon résultat sur la pelouse de La Beaujoire (1-2), les hommes
d'Henri Kasperczak se sont en effet imposés lors du match retour, dans
un stade Saint-Symphorien déchaîné (1-0).
Dans une région sinistrée par la crise de la sidérurgie, cette finale de
Coupe de France est suivie avec beaucoup d’émotion par le public lorrain.
Ce 11 mai 1984, au Parc des Princes, l’opposition entre les deux formations
tarde à livrer son verdict.
Après un score vierge à l’issue du temps réglementaire, il faut procéder
à la prolongation.
C'est alors que le club de Carlo Molinari va réussir à faire la décision
à deux reprises, en quelques minutes.
C’est d’abord Philippe Hinschberger qui trouve l’ouverture, en reprenant
un ballon repoussé par Claude Puel après une frappe de Jean-Paul Bernad
(1-0, 102ème).
Tony Kurbos parvient à tromper une seconde fois Jean-Luc Ettori cinq minutes
plus tard.
Il ne laisse en effet aucune chance au capitaine monégasque en plaçant
des neuf mètres le ballon au ras du montant droit du but adverse (2-0,
106ème).
Face aux Monégasques, déjà triples vainqueurs de la Coupe de France, le
FC Metz décroche le premier titre majeur de son histoire. C'est la victoire
de Ettore, le Messin face à Ettori le monégasque.
Quelques mois plus tard, en Coupe d’Europe, les coéquipiers de Tony Kurbos
réussiront l’exploit d’éliminer Barcelone au premier tour, en s’imposant
4-1 au Camp Nou.
Huitième de Finale Aller
BESANÇON METZ 1-1
SOCHAUX CANNES 1-1
NANTES LYON 0-0 9
LENS STRASBOURG 1-0
ROUEN LAVAL 1-0
MONACO NANCY 2-0
TOULON GUINGAMP 2-0
MULHOUSE BORDEAUX 2-2 Retour
LYON NANTES 4-4
STRASBOURG LENS 0-0
LAVAL ROUEN 3-1
NANCY MONACO 1-4
GUINGAMP TOULON 1-0
METZ BESANÇON 4-0
CANNES SOCHAUX 3-0
BORDEAUX MULHOUSE 0-1 Quart de Finale Aller
CANNES MONACO 2-4
NANTES MULHOUSE 2-0
LENS TOULON 0-1
METZ LAVAL 1-0