Ce 12 juin 1993, le Paris Saint-Germain remporte sa troisième finale en
vingt ans d’existence, à l’issue d’un match mouvementé face au FC Nantes
(3-0).
Le grand favori de l'épreuve, l'OM, qui poursuit son aventure en Champion's League et qui va d'ailleurs la gagner face à Milan lâche un peu le match en quart de finale à Geoffroy-Guichard et se fait
éliminer par les verts 2 buts à 1 après prolongation.
Les Olympiens ne feront pas le triplé historique, ils seront déchus aussi
de leur titre de Champion de France suite à l'affaire de Valenciennes.
Pendant ce temps là, son grand rival, le PSG s’impose 1-0 à La Meinau,
1-0 face au FC Annecy, 1-0 face aux Monégasques, 2-0 à domicile face aux
Girondins, puis 1-0 de nouveau au Parc des Princes en demi-finale face
au Stade Lavallois.
Fait marquant de cette nouvelle édition : le club de la capitale devient
la première équipe à n’avoir encaissé aucun but durant tout son parcours
en Coupe de France !
En six oppositions, la vigilance de Bernard Lama ne sera en effet jamais
mise en défaut.
En préservant son invincibilité en finale, le gardien parisien va réaliser
une performance qu’aucun portier n’avait réalisée depuis 1918.
C’est qu’en cette saison 1992-1993, la formation parisienne est en grande
forme. Le club a fait peau neuve en adoptant le statut de société anonyme
à objet sportif présidée par Pierre Lescure.
Pour prendre les rênes de la formation, il a fait appel au Portugais Artur
Jorge.
Les résultats sont au rendez-vous : l’équipe de la capitale atteint les
demi-finales de la Coupe de l’UEFA, s’inclinant face à la Juventus, et
termine seconde du Championnat, derrière Marseille (mais le titre ne sera
pas attribué).
Ce 12 juin 1993, à l’occasion du dernier acte de la Coupe de France, les
Parisiens sont favoris sur leur pelouse du Parc.
Les Nantais avec la jeune équipe façonnée par Coco Suaudeau sont de surprenant
finalistes.
Ils vont gagner à Geoffroy-Guichard leur qualification par 1 but à 0 avec
un but de Ouedec.
Cette confrontation constitue la revanche de l’édition 1983 à l’occasion
de laquelle les joueurs de Jean-Claude Suaudeau, après avoir menés au score
2-1, s’étaient inclinés finalement 3-2.
C’est un jeune homme de 97 ans, Roger Ebrard, capitaine lors de la première
finale en 1918, qui donne le coup d’envoi de cette superbe affiche.
Il faut attendre la seconde période pour voir le sort du match se dessiner.
Une faute de Christian Karembeu sur Laurent Fournier conduit l’arbitre
à expulser le défenseur nantais et à siffler un penalty en faveur des Parisiens.
C’est Antoine Kombouaré qui transforme la sanction et donne l’avantage
au Paris SG (1-0, 49eme).
Non sans avoir préalablement calmé son jeune protégé de Nouvelle-Calédonie.
A peine plus de cinq minutes plus tard , c’est de nouveau sur coup de pied
arrêté que les coéquipiers de Paul Le Guen doublent la mise grâce à un
coup-franc de David Ginola (2-0, 55eme).
Enfin, c’est Alain Roche - déjà vainqueur des éditions 1986 et 1987 sous
le maillot des Girondins - qui tue le suspense en reprenant de la tête
un corner de Vincent Guérin.
Assommés, les Canaris vont terminer cette finale à huit, après les expulsions
de Zoran Vulic et de Jean-Louis Lima.
Les supporters nantais devront patienter jusqu’au 15 mai 1999 pour voir
un jeune capitaine de 19 ans, Mickaël Landreau, brandir la Coupe de France.
1:0 Kombouaré (49), penalty (L. Fournier déséquilibré par Karembeu)
2:0 Ginola (55), tir brossé contournant le mur, sur coup franc consécutif
à une faute de Makélélé sur Bravo à 25m à gauche.
3:0 Roche (59), reprise de la tête, aux 6m dans l'axe, d'un corner de la
gauche de V. Guérin.