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Josepha Guidicelli, présidente du collectif des victimes,
"C'est une très bonne nouvelle, une grande satisfaction et un soulagement. Ça fait maintenant plusieurs années qu'on se bat pour faire de ce jour une journée sans match. C'est un combat.
Pourquoi n'était-ce pas suffisant de jouer les 5 mai tout en rendant hommage aux victimes ?
Parce que c'est primordial que ce jour soit un jour de recueillement au niveau national. C'est impensable qu'on puisse commémorer la tragédie d'un côté et de l'autre faire la fête autour du football pour une victoire. C'est la plus grande tragédie du sport français et je suis sûre qu'il faut une commémoration au niveau national, comme il se doit. Il y a un devoir de mémoire nécessaire.
Comment expliquez-vous qu'il ait fallu presque trente ans pour en arriver là ?
Au lendemain de la catastrophe, François Mitterrand était venu et avait
dit qu'il n'y aurait plus de match le 5 mai. À l'époque, le collectif pensait
que c'était parole donnée et s'est surtout préoccupé du procès. À partir
des années 2000, de nombreux matches ont commencé à avoir lieu le 5 mai,
et c'est pour ça que le collectif s'est reformé pour demander que ce ne
soit plus le cas.". |
Lors de la demi-finale Bastia-OM, il est 20h23, ce mardi 5 Mai 1992, lorsque
la partie haute de la tribune provisoire du stade bascule et s'effondre
sur elle-même, entraînant avec elle plus de 2 000 personnes.
Le drame, l'horreur et la stupéfaction des milliers de spectateurs présents
à Furiani sont retranscrits en direct à la télévision. . |
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Après le bruit sourd, le silence, les cris.
Les hurlements, les plaintes des centaines de spectateurs juchés sur la
tribune réduite à l'état de tubes métalliques et de tôles froissées, pliées,
résonnent sur la pelouse de Furiani.
Les images sont insoutenables.
Les corps allongés sur le sol montrent à des millions de téléspectateurs
l'ampleur du drame que vit la Corse. |
Le bilan définitif de la catastrophe de Furiani est très lourd, il s'élève
à 18 morts et 2357 blessés, dont beaucoup resteront handicapés à vie.
In fine di comptu a catastrofa di Furiani face 18 morti et 2357 stroppié
grande pertita di sti stroppe fermeranu indicapati per a vita
28 ans après, on ne peut que respecter la mémoire de ceux qui sont morts
et penser à tous ceux qui ont été touchés par ce drame.
Aucun match ne devrait plus se jouer en France un 5 Mai |
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