OM Olympique de Marseille

OM La Saison 1961-1962 remontée en D1

Deuxième Division 4eme, 44 points
50 Buts Pour 38 Buts Contre

Président : Monsieur Zaraya
Entraîneurs : Lucien Troupel puis (février 62) Otto Gloria (Bre)
Equipe-type: Moreira - Tassone, Knayer, Moulon, Alauzun - Pavon, Bruneton - Sansonetti, Milazzo,Tellechea ,Lefevre
Remplaçants : Escale, H. Léonetti, Bordere, Pérard, Tivoli, Ugolini, Yansanne,Dogliani, Kappl (Aut),Kominek (Aut), Aygoui
Buteurs Sansonetti (13), Milazzo (8), Lefèvre (5), Aygoui, Tivoli et Yansanne (4), Bruneton (3), Kominek, Telléchéa et Ugolini (2), Dogliani et Pavon (1) et un but csc de Carlier (Boulogne).
Moreira, Tassone, Bruneton, Moulon, Alauzun, Knayer, Sansonnetti, Pavon, Milazzo, Raphael Tellechea, Lefevre
Résumé de la Saison Toutes les rencontres de l'OM saison 1961/1962 en détail
La saison 1961-1962 va voir l'OM terminer quatrième de la Division 2 et 1/4 de finaliste de la Coupe.
Belle saison mais pas simple du tout.
D'abord, le recrutement est intéressant, surtout avec le gardien bondissant José Moreira qui est échangé contre Corazza.
Autre échange, Molla part à Sochaux et Knayer arrive à l'OM.
Cet arrière central de métier va apporter une certaine sérénité derrière.
On note le retour de Tivoli tandis que l'autrichien Kappl ne va faire que passer.
Malgré une défaite à Saint-Ouen contre le Red Star, l'OM enchaîne de beaux succès à Bordeaux et à Grenoble mais va ensuite s'essouffler.
Pendant ce temps, en Première Division, c'est encore le règne de Reims.

Certes les Champenois apparurent toujours en filigrane tout au long de la saison, mais leur titre ne fut acquis qu'au cours de l'ultime journée.
Au début ce furent d'abord des clubs méridionaux qui se couvrirent de gloire. On vit Montpellier écraser Sedan (5-0), Monaco triomphant à Sochaux (4-1) Nîmes l'emporte à Nice (3-1) puis bat Reims (2-1). Mais ce règne, sauf en ce qui concerne Nîmes, dura peu.
Un regroupement s'opéra. Reims, Lens et le Racing de Paris apparurent.

1ère

RED STAR - OM

2 - 0

20ème

CANNES - OM

4 - 1

2ème

BORDEAUX - OM

0 - 2

21ème

OM - GRENOBLE

0 - 1

3ème

OM - CANNES

1 - 0

22ème

CHERBOURG - OM

1 - 1

4ème

BESANCON - OM

1 - 1

23ème

OM -RED STAR

1 - 1

5ème

OM - BEZIERS

2 - 1

24ème

TROYES - OM

3 - 1

6ème

GRENOBLE - OM

0 - 1

25ème

Exempt OM

&

7ème

OM - TROYES

2 - 0

26ème

NANTES - OM

1 - 2

8ème

TOULON - OM

4 - 2

27ème

OM - BOULOGNE

3 - 0

9ème

LIMOGES - OM

4 - 2

28ème

C.A. PARIS - OM

1 - 2

10ème

OM - C.A. PARIS

3 - 0

29ème

OM - TOULON

2 - 0

11ème

LILLE - OM

1 - 1

30ème

AIX - OM

1 - 1

12ème

OM - AIX

2 - 1

31ème

BEZIERS - OM

1 - 4

13ème

BOULOGNE - OM

3 - 2

32ème

OM - BORDEAUX

2 - 1

14ème

OM - ROUBAIX

0 - 0

33ème

ROUBAIX - OM

0 - 0

15ème

OM - NANTES

0 -2

34ème

OM - LIMOGES

1 - 0

16ème

FORBACH - OM

0 - 0

35ème

OM - LILLE

2 - 2

17ème

OM - VALENCIEN.

2 - 0

36ème

VALENCIEN. - OM

2 - 0

18ème

Exempt OM

&

37ème

OM - BESANCON

2 - 0

19ème

OM - CHERBOURG

2 - 0

38ème

OM - FORBACH

0 - 0

Sedan, revenu, disputa un moment la suprématie aux Nîmois mais ceux-ci firent pratiquement cavalier seul jusqu'à l'ultime journée.
C'était le 20 mai 1962 une journée qui fit date dans l'histoire du championnat de France.
Les positions avant le trente-huitième et dernier épisode étaient les suivantes : en tête Nîmes avec 47 points puis le Racing et Reims avec 46 points. Le dernier acte devait voir les matches Stade Français-Nîmes, Monaco-Racing, et Reims-Strasbourg.
Le stadiste et ex-nîmois Henri Skiba, devant 32 000 spectateurs au Parc, ruina les espoirs nîmois en marquant le seul but de la rencontre à la 61e minute.
Le Racing l'emporta de justesse à Monaco (2-1)

Mais la performance la plus étonnante fut celle de Reims qui infligea un score de 5-1 (trois buts de Sauvage, deux d'Akesbi) à Strasbourg qui possédait pourtant une honnête défense.
De sorte que Reims et le Racing coiffant Nîmes se retrouvèrent en tête avec le même nombre de points.
Alors le goal -average,direz-vous. Oui mais voilà, il était sensiblement égal : 83-60 pour Reims, 86-63 pour le Racing !
Pas tout-à-fait cependant, car l'on fit et refit le calcul jusqu'aux plus reculées décimales, pour arriver à désigner le champion. Pour Reims, le quotient donnait 1 383 et pour le Racing 1 365 Les Champenois enlevaient donc le titre pour une différence de 0,018 ! C'était sans précédent.
Aujourd'hui, le Racing serait Champion (Différence de buts identique et meilleure attaque) aurait été champion.
Pour revenir à l'OM, c'est à la suite d'une défaite à Troyes que Mr Zaraya limogea Lucien Troupel.
Roessler qui s'occupait des juniors assura l'intérim avant l'arrivée d'un curieux personnage.
Il était Brésilien, placide, intelligent, et s'appelait Otto Gloria en provenance du Portugal.
Un nom prédestiné.
Demeuré magique en tout cas dans l'esprit des Marseillais.
En 16 semaines, il parvenait à ramener le club en division I.
Une longue série de succès venait de commencer.
Sous la direction de Gloria, l'O.M. allait perdre un seul match de Championnat et tomber en quart de finale de la Coupe, à Grenoble, contre Angers dans des circonstances particulièrement houleuses.
Penalty discutable refusé à l'OM, accordé à Angers et transformé par Célestin Oliver et défaite 1 à 0
Otto Gloria passa outre l'élimination en Coupe et se polarisa sur le championnat.
Il avait l'art de mettre les joueurs en confiance, de les révéler à eux-mêmes.
A son arrivée à Marseille il avait trouvé des hommes doutant de leur talent.
Son premier soin avait été de rendre un ballon à ses joueurs, de supprimer les exercices purement physiques et de raccourcir les séances de travail qu'il dirigeait parfois de la touche.
Au niveau de la composition de l'équipe, il avait apporté quelques retouches aussi, écartant le vieux Fritz Kominek par qui tous les ballons passaient jusque-là et qui ralentissait le jeu.
Et puis, il avait lancé André Moulon, qui, à 26 ans, se morfondait en équipe réserve.
En choisissant un 4 3 3 plus moderne, avec Knayer et Moulon en défense centrale, et un trio Pavon, Bruneton et Télléchéa au milieu
Devant, Sansonetti jouait à l'aile droite tandis que Milazzo était un pivot au centre de l'attaque.
Et L'O.M. rattrapa le terrain perdu, avec une 4e place synonyme de paradis retrouvé.
La montée fut assurée au Vélodrome après une belle victoire contre Besançon 2 à 0 avec deux buts de Sansonetti dans une ambiance indescriptible.
En fin de saison, un jeune joueur prometteur, Jean-Pierre Dogliani sera titularisé à plusieurs reprises.
Mais Otto Gloria retenu par ses affaires au Brésil laissa l'OM continuer sa route sans lui.
Il sera l'entraîneur du Portugal à la Coupe du Monde de 1966 pour une belle 3eme place.

Le Brésil gagne la Coupe du Monde 1962 pour faire plaisir à Otto Gloria.
Coupe de France
6ème tour : OM-ROP Constantine 4-1
32ème de finale : OM-Pont Saint Esprit 4-0
16ème de finale : OM-Belfort 0-0 puis (match rejoué) 3-1
8ème de finale : OM-Grenoble 2-1
1/4 de finale : Angers-OM 1-0
Buteurs : Milazzo (4), Lefèvre et Sansonetti (3), Yansanne (2) et Aygoui (1)
EQUIPE TYPE
1961/62
4 3 3