L'histoire nous rappelle que contre une autre équipe de la Côte d'azur,
il y a 40 ans, les Olympiens furent non seulement éliminés, mais le club
dut mettre la clé sous la porte quatre mois plus tard avec la liquidation
d'un pôvre OM qui dut licencier tous ses joueurs ...
Nous sommes en 80/81, les Marseillais sont descendus la saison précédente en D2 avec pourtant une belle équipe (Trésor, Six, Temime, Berdoll, Piette, Linderoth...).
L'OM repart en D2 avec une nouvel effectif, Trésor et Six et les autres
cadres sont partis.
Jean Robin a en charge l'entraînement, il sera ensuite remplacé par Albert
Batteux. Résultat très moyen, plus d'argent dans les caisses, et au mois
d'avril 1981, l'OM appartenait au passé. Comment en était-on arrivé là.
Il faut dire que le 21 décembre 1980, les Marseillais allaient se faire éliminer par ....Saint-Tropez, patrie de Brigitte Bardot et du gendarme bien connu, un club évoluant dans les divisions inférieures du football amateur.
Défaite 2 à 1, Flores avait bien égalisé mais Haefflinger allait donner
la victoire aux varois à 10 minutes de la fin.
Les débuts de la désillusion suivie quatre mois plus tard par la liquidation du club. Tout le personnel appointé fut mis en chômage technique : Gérard Migeon, Victor Zvunka, Albert Domenech (le frère de Raymond), Daniel Tallineau, Gérard Bacconnier, Jean-Pierre Truqui, Oscar Florès, Robert Buigues, Arthur Minassian, Hervé Florès, Pierre Lechantre, Moncef Djebali, Michel N'Gom, ainsi que les cadres Bernard Bosquier, Lucien Cossou et ... Albert Batteux, l'ancien entraîneur mythique du grand Stade de Reims des années 1950 que l'on avait supplié de venir quelques mois plus tôt et qui devait bien regretter d'avoir tenté l'aventure.
Mais à Marseille, on ne meurt jamais!
Le vieux club allait tout de même survivre, Jean Sadoul, le président du
Groupement des clubs professionnels (ex-future Ligue nationale de football),
parvint à mettre en place des structures provisoires en attendant un éventuel
concordat.
L'OM conserva Jean Robin et Roland Gransart comme entraîneurs, deux jeunes joueurs professionnels, Christian Caminiti et Michel Castellani, et toutes ses équipes de jeunes. Il fallait finir la saison coûte que coûte. Ce que personne n'aurait pu prévoir, c'est qu'avec ces gamins -ceux-là mêmes qui, deux ans plus tôt, avaient enlevé la Coupe Gambardella-, cet OM de l'An II n'allait perdre aucune des six rencontres restant à disputer.
Lors de leur premier match contre Grenoble, l'OM arrache la victoire avec
un but de Castellani à 8 minutes de la fin. C'est le début de l'aventure.
Les Minots battent même le futur champion Montpellier au cours du match
des adieux (3-1) et seront à la base de l'équipe qui remontera en 1984.
|