Toulouse, oh Toulouse, une certaine histoire commune avec l'OM, deux sauvetages miraculeux.
C’est le curieux destin de gamins qui sauvèrent les deux clubs à 20 ans de différence.
Les Minots et les Pitchouns.
Au mois d’avril 1981, l’OM passait de vie à trépas et tous les salariés
furent mis en chômage technique : Migeon, Victor Zvunka, Albert Domenech
, Tallineau, Bacconnier, Truqui, Oscar Florès, Buigues, Minassian, Hervé
Florès, Lechantre, Djebali, N’Gom, ainsi que le staff Bernard Bosquier,
Lucien Cossou et ... Albert Batteux.
Mais le vieux club allait tout de même survivre, Jean Sadoul, le président
de la Ligue nationale parvint à mettre en place des structures provisoires
en attendant un éventuel concordat. |
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L’OM conserva Jean Robin et Roland Gransart comme entraîneurs et deux jeunes joueurs professionnels, Christian Caminiti et Michel Castellani, et toutes ses équipes de jeunes pour finir la saison coûte que coûte.Ce que personne n’avait pu prévoir, c’est qu’avec ces gamins qui deux ans plus tôt, avaient enlevé la Gambardella, n’allaient perdre aucune des six rencontres restant à disputer. Montpellier nouveau promu, passa aussi à la trappe lors de la dernière journée (3-1) !
Marc Lévy, José Anigo, Jacques Lopez, Christian Caminiti, Roland Gransart, Jean-Yves Francini, Jean-Charles De Bono, Marcel De Falco, Eric Di Méco, François Lapinta, Marc Pascal, Michel Castellani, Serge Blum, Eric Terrones, Michel Flos, Jean-Jacques Garcia, Thierry Chancel placèrent ainsi le club sur le chemin de la survie.
L’arrivée de Jean Carrieu et de Claude Cuny, puis plus tard l’attribution d’un concordat permirent ensuite de repartir de l’avant.
Les joueurs de Roland Gransart, sur leur lancée, alignèrent une série de vingt rencontres sans défaite et manquèrent de peu la montée au cours de l’exercice suivant (1981-82). |
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A cause des travaux au Vélodrome pour l’Euro 84, l’OM émigra une saison au stade de l’Huveaune et les hommes qui avaient pris le club en charge continuèrent patiemment de rebâtir sur les ruines.
Cette année là, l'OM fut éliminé par Toulouse en Coupe de France 2 à 1, signe du destin.
Trois ans après 1981, l’OM montait en première division avec Lévy, Anigo,
Lopez, Caminiti, Francini, De Bono, Di Méco, Pascal, entraîné par Roland
Gransart.
Avec une superbe victoire sur Thonon (ci-contre).
Cinq ans après, en 1986, il disputait la finale de la Coupe de France avec
Francini, Di Méco et Anigo avant de remporter le doublé en 1989 et la Champion’s
League en 1993 avec Di Méco |
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Le TFC dut aussi à quelques gamins baptisés les Pitchouns de sauver sa tête qui était bien compromise.
En 2001, après une saison catastrophique, Toulouse est relégué en D2, conclusion logique d’un saison marquée par un changement d’entraineur dès le mois d’octobre.
C'est en juillet que la DNCG (Direction nationale de contrôle de gestion) rétrograde le T.F.C. d’une division supplémentaire pour raison financière.
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La saison 2001-2002 se jouera donc en National (3ème division) avec un impératif de remonter sous 2 ans en 2ème division, sous peine de perdre le statut professionnel, et du coup le centre de formation.
Le T.F.C. repart à zéro la saison suivante et fait confiance au jeunes du club, baptisés les Pitchouns.
Encadrés par les anciens Revault Prunier et Lièvre, Toulouse termine quatrième du championnat de national et monte donc en Ligue 2.
Et la saison suivante, contre tous les pronostics, le Téfécé termine la saison champion de Ligue 2, Cédric Fauré finit meilleur buteur du championnat avec 20 réalisations, les pitchouns ont sauvé leur club qui réintègre la Ligue 1.
Ils avaient pour noms : Revault, Prunier, Zandona, Aubey,Dao,Hamama, Mazel,Ebondo,Gomis,Cardy, Thibault Giresse, Taïder, Sylvain Didot, Avezac, N’Doye, Achille Emana,Dieuze, Bancarel,Fauré, Niflore, Blayac
Sans eux, la rencontre de dimanche n'aurait pu ne pas avoir lieu... ou
alors en CFA. |