Albert Emon sera le deuxième adjoint de José Anigo, et ce jusqu'à la fin
de la saison.
Vincent Labrune, le président marseillais, explique que son désir d'étoffer le staff date de début novembre.
Albert Emon revient à l’OM pour la troisième fois de sa carrière d’entraîneur,
après les périodes 2001-2002 et 2006-2007.
Alors qu’il était encore sous contrat avec l’AC Ajaccio, il a été recruté
par Marseille pour étoffer le staff technique, composé de Franck Passi,
Laurent Spinosi et Christophe Manouvrier, autour de José Anigo. Emon commencera
sa mission dès ce mardi, au centre d’entraînement Louis-Dreyfus, pour la
séance de 17h30.
Vincent Labrune :
«Cela fait plusieurs mois que je pense à étoffer le staff, explique Vincent
Labrune, le président du club. «José m’avait toujours affirmé, poursuit
le président de l’OM, que s’il restait au-delà des 4 matches, il lui fallait
un adjoint. Il a choisi Albert Emon, qui lui paraît complémentaire des
compétences qui existent dans son staff.»
Albert Emon, c'est l'OM au coeur. |
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OM Saison 2007/2008
"J'ai une pensée pour Albert. Il ne vit que pour le foot et c'est
vraiment un mec bien. Tout au long d'une carrière, j'en ai connu des bouffons
et des professeurs mais lui c'est un vrai passionné.
Je l'ai connu comme joueur à Cannes et ce fut un réel plaisir de travailler
avec lui.
Ce n'est pas Albert le problème de Marseille, ce sont les résultats. Les
résultats ce sont les joueurs qui sont sur le terrain qui les obtiennent."
Qui d'autre que Jean Fernandez ne pouvait évoquer aussi bien son collègue
et ami Marseillais et comprendre combien le métier d'entraîneur est difficile. |
L'autre hommage vient du nouvel entraîneur Eric Gerets
«Albert m’a laissé un message me disant "si l’entraîneur a besoin
de moi, je suis prêt à lui donner tous les renseignements dont il a besoin."
Je tiens à le remercier pour cela et je vais certainement le faire. Beaucoup
ont oublié la saison extraordinaire qu’il a réalisé l’année dernière mais
c’est malheureusement comme ça, la vie d’un entraîneur» |
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Bébert est un pur produit de l'OM qui l'a vu débuter en 1972.
Il jouait ailier gauche et s'inspirait beaucoup de son maître, Josip Skoblar,
avec qui il commença sa carrière.
Paradoxalement, quand Skoblar fut entraineur, Albert ne fut pas toujours
titulaire.
C'est quand il fut transféré à Monaco avec qui il gagna la Coupe de France
en marquant un but en Finale en 1980, qu'il devint international.
Ce gaucher talentueux fut sélectionné 8 fois, et marqua 110 buts en Ligue
1 en quinze ans de carrière, de 1972 à 1988.
Il joua à Lyon et finit sa carrière à Toulon avec ses vieux amis Courbis,
Dalger et Ricord qu'il contribua à maintenir longtemps en Division 1. |
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Il fut ensuite entraîneur de Toulon, de Cannes et de Nice avant de retourner
dans le club de son coeur pour s'occuper de l'équipe Amateur.
Il dirigea les pros le temps d'un match, le 27 août 2001, après que José
Anigo, nommé par Bernard Tapie, fut brusquement retourné au centre de formation.
Puis, quelques mois plus tard, après une alerte cardiaque qui écarte Tomislav
Ivic du banc, il reprend les commandes jusqu'en fin de saison.
L'OM pratiqua sous sa houlette un excellent Football.
A l'arrivée d'Alain Perrin, en 2002, il devient son adjoint, puis reprend
le flambeau pour un match, le 27 novembre 2004, entre le départ de José
Anigo et l'arrivée de Philippe Troussier. |
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Adjoint de Jean Fernandez en 2005/2006, Albert sera nommé entraineur principal
à son départ à Auxerre.
"Je suis très fier d'avoir été nommé, nous expliquait-il lors de sa
nomination, parce que l'OM est et reste un grand club".
Il n'est pas "un pompier de service", comme on l'a parfois surnommé
avec un brin de dérision.
Ceux qui connaissent le Football savaient qu'il serait à la hauteur de
la tâche.
Albert mènera l'équipe à la Champion's League et en finale de la Coupe
de France.
Le début de saison difficile de l'OM lui sera fatal. |
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