28 Août 1955 Stade Delaune 6594 Spectateurs, Reims et l'OM 1 à 1 (1 - 1)
Arbitre Mr Schwinte
OM PONCET, GRANSARD, JOHANSSON, PALLUCH, MARCEL, SCOTTI, RUSTICHELLI, CONSTANTINHO,
ANDERSSON, CHICHA, LUZI Entraineur ROLHION
REIMS SINIBALDI, ZIMNY, JONQUET, GIRAUDO, PENVERNE, SIATKA, HIDALGO, GLOVACKI,
BLIARD, LEBLOND, TEMPLIN Entraineur BATTEUX
BUTS TEMPLIN (33') ANDERSSON (11') |
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En raison de l'indisponibilité de Kopa, de l'entorse de Leblond, de la
difficulé d'obtenir la disponibilité des militaires Hidalgo et Siatka,
le Stade de Reims renonce à son déplacement en Espagne.
Tel est le communiqué publié par les dirigeants rémois à l'issue du match
Reims-Marseille (1-1).
On sait que le Stade devait rencontrer Bilbao à La Corogne, demain mercredi.
Nous soupçonnons M. Paul Nicolas, qui avait coupé ses vacances pour venir
assister au match, d'avoir fortement pesé sur cette décision sage.
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Il est toujours fâcheux de faillir à ses engagements.
Et, ce déplacement en chemin de fer, avion et car, après le match déprimant
contre Marseille, risquait de compromettre une saison déjà commencée de
façon décevante.
D'autre part, Kopa, attraction n° 1 pour les Espagnols, n'allait-il pas
être sollicité pour jouer au moins une mi-temps avec tous les risques que
comportait une blessure à peine cicatrisée ?
Albert Batteux était soucieux, avant le match, en pensant aux fatigues
de ce voyage projeté à un bien mauvais moment.
La décision prise à dû lui faire pousser un soupir de soulgement. . |
Le match s'est joué dans de très mauvaises conditions atmosphériques.
Une chaleur humide, succédant au brouillard de la matinée, asphyxiait littéralement
les joueurs. Ceci est une excuse pour tous.
Néanmoins les Marseillais animés par un extraordinaire Marcel, qui semblait
avoir absorbé à lui tout seul le peu d'oxygène du stade Delaune, se montrèrent
plus agressifs, plus dangereux que les Rémois. . |
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Dans les treize premières minutes, les Rémois ne franchirent pas une fois
la ligne médiane.
Ils essayaient bien de contre-attaquer à l'aide de leurs petites passes
élégantes, si irrésistibles dans les grands jours.
Mais les Marseillais étaient toujours sur la balle une fraction de seconde
en avance, et Reims était enfermé comme en une cage dont il cherchait vainement
à forcer les barreaux.
Heureusement, pour les champions de France, l'O.M. ne put maintenir ce
rythme endiablé, et eux-mêmes réagirent.
Pendant ce quart d'heure provençal, Andersson avait marqué un but. Templin
devait égaliser avant la mi-temps. |
La seconde mi-temps se poursuivit dans la médiocrité avec quelques exploits
individuels comme peuvent en accomplir des joueurs de classe, exploits
gâchés par la mauvaise condition générale des deux équipes.
Excès de dribbles, truquages, passes imprécises, tirs "à la godille"
furent le spectacle donné à un public encore plus stupéfait et déçu que
mécontent.
La classe de la majorité des acteurs de ce mauvais match nul n'est pas
discutable.
Alors ? Il faut revoir sérieusement leur préparation surtout du côté rémois.
Après Saint-Etienne : alerte ! Mais après Marseille (malgré : le petit
point pris et l'absence de Kopa) : alerte ... |
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