|
Stade Louis II, 1er Janvier 1956
Monaco bat l'OM 3 à 0 (0 - 0)
Arbitre Mr Barberan, 5638 Spectateurs
BUTS BRUEY (46'), STOPYRA (53'), CONTI (57')
OM PONCET - GRANSART, JOHANSSON, PALLUCH - SALEM, MOLLA -RUSTICHELLI, TIVOLI,
ANDERSSON, CONSTANTINO, DURAND Entraineur ROLHION
MONACO BOUBEKEUR- PIRONI, ZITOUNI, THOMAS - BELLOT, LUDO -STOPYRA, BRUEY, VALORYZEK,
CONTI, BEN TIFOUR
Entraineur DUPAL |
Toujours le Boxing day, un 1er Janvier
Monaco tourbillonna si bien... que l'O.M. en fut étourdi
En battant l'OM au stade Louis-II plus nettement encore que ne l'indique
le score de 3 à 0, l'AS Monaco a incontestablement fort bien commencé l'année
1956.
Il n'a fallu que douze minutes aux Monégasques, au début de la deuxième
mi-temps, pour assurer le résultat et, durant cette période, les footballeurs
de la Principauté, très supérieurs, confectionnèrent un football de haute
qualité : vif, rapide, bien orienté.
Chaque joueur évoluait alors avec un à-propos étonnant autour du porteur
du ballon dans le meilleur des styles du football moderne. |
|
|
Et si le portier marseillais Poncet s'inclina trois fois coup sur coup
sur des tirs imparables de Bruey, Stopyra et Conti respectivement, c'est
une bonne demi-douzaine de fois que la défense phocéenne, lourde et empruntée,
fu mise hors de position Poncet sut cependant se tirer à son avantage de
plusieurs situations vraiment très difficiles.
Les Monégasques, eux, ne surent pas profiter au maximum de leur supériorité
aussi bien technique que tactique.
Et, après avoir marqué à trois reprises, ils jouèrent un peu trop comme
à la parade, et se mirent à confectionner un jeu stéréotypé et monocorde
qui, spectaculaire à la base, pêchait totalement par inefficacité dans
la conclusion. |
A n'en pas douter, les représentants de la Principauté ont perdu dimanche
une bien belle occasion d'améliorer dans de notables proportions leur goal
average.
Et ils le regretteront peut-être un jour...
Il n'en reste pas moins vrai que la formation monégasque traditionnellement
solide en défense s'est considérablement améliorée cette saison dans le
domaine offensif, et telle quelle, avec de brillantes individualités comme
Conti et Ben Tijour beaucoup plus complète et homogène qu'autrefois elle
devrait logiquement jouer un rôle de premier plan dans la deuxième partie
du Championnat. |
|
Quant aux Marseillais, privés des services de leurs demis titulaires, Jean-Jacques
Marcel et Scotti, ils présentèrent une équipe désorganisée et comme invertébrée
qui ne réussit à faire illusion que dans les 45 premières minutes, puis
s'effondra, tout d'un coup. |
|
|
Roger Scotti et Jean-Jacques Marcel absents, l'OM n'est plus le même.
Mais demander à Roger d'aller jouer un 1er Janvier, c'est vraiment d'un
très mauvais goût. |
|
Et les nombreux supporters marseillais qui avaient fait le déplacement
de Monaco l'ont bien constaté à leur grand dam, en ce jour de l'An si ensoleillé
et si doux sur la Côte d'Azur que l'on se serait déjà cru au printemps. |
|