31 Mars 1957 Metz bat l'OM 1 but à 0

Résumé Saison
31 Mars 1957 Metz bat l'OM 1 à 0 (0 - 0) 11310 Spectateurs
Arbitre Mr Devillers
OM DOMINGO, GRANSART, JOHANSSON, PALLUCH, MOLLA, MESAS, RUSTICHELLI, JENSEN, ANDERSSON, SCOTTI, CURYL , Entraineur ROBIN
METZ CORAZZA, FUCHS, DOSCAT, BURDA, SBROGLIA, GRABKOWIACK, KUHNAPFEL, ZENIER, HESS, RONGONI, STEIBEL Entraineur FAVRE
BUTS STEIBEL (87')
METZ SAUVE PAR LA RUSE DE STEIBEL

"S'il me fallait tous les dimanches arbitrer un pareil match, je rendrais mon sifflet", assurait en souriant M. Devillers, alors qu'il quittait Saint-Symphorien, où il venait d'être le meilleur homme de Metz-Moselle.
Ce match, sans son autorité, eût tourné à un règlement de comptes. En distribuant force coups francs, 53 au total, en contrôlant le jeu constamment avec sûreté, M. Devillers évita la pire, car les Phocéens n'avaient pas oublié qu'à l'aller, en octobre dernier, Marcel, Scotti et Chicha avaient malencontreusement été blessés contre Metz.
Ce juste hommage étant rendu à l'arbitre, on s'explique mal le dépit des hommes de Robin au coup de sifflet final consacrant leur défaite, alors que leur mea culpa s'imposait bien plus.
L'attentisme de l'O.M., sa trop grande tendance à attendre la bonne occasion ne sont-ils pas précisément à l'origine de sa perte ?
Marseille a attendu les fautes de la défense messine, dans l'espoir d'utiliser au maximum l'opportunisme du capitaine Andersson. A l'image de Dosdat, cependant, les défenseurs mosellans n'en commirent pas, ou peu... Dame, Jacques Favre avait trop bien fait la leçon durant la semaine.
L'entraîneur messin redoutait la venue de Marseille, une équipe difficile à jouer, cassant et arrêtant le jeu... favorisant en un mot la domination adverse afin de mieux l'exploiter.
Le F.C.M. ne tomba pas dans le piège.
Ce ne fut pas le moindre de ses mérites. La ruse marseillaise faillit d'ailleurs tourner à la confusion de l'O.M. qui doit une fière chandelle au jeune ailier gauche messin, Steibel.
En effet, ce dernier manqua, en début de match et durant la première demi-heure de jeu, au cours de laquelle Metz fit feu des quatre fers, plusieurs bonnnes occasions de conclure.
Si Metz avait marqué alors, Marseille eût été obligé de se livrer plus franchement.
Mais Steibel ne se pardonnait pas d'avoir manqué le coche d'entrée, il se reprit fort bien à trois minutes de la fin et assura le succès (1-0) de son équipe par un tir en force... le but du pardon en un mot.