Samedi 20 août 1988, Division 1, 8e journée à Strasbourg, au Stade de la
Meinau :
R.C. DE STRASBOURG - OLYMPIQUE DE MARSEILLE 2 - 3 (1-1)
18 200 spectateurs.
Buts : J.-P.Papin, 23', Fabrice Mège, 33' ; J.-P.Papin, 46' sur penalty,
E.Cantona, 78', Peter Reichert, 86'.
OM : G.Huard - Ph.Thys, K.-H.Förster, Y.Le Roux, E.Di Méco - B.Cauet, F.Sauzée,
Ph.Vercruysse (puis P.Eyraud, 70e), E.Mura (puis A.Diallo, 52e) - J.-P.Papin,
E.Cantona. |
Ce match a tout pour plaire : un stade et un temps superbes et beaucoup
de buts.
En effet, aux deux coups de tête de Mège et Reichert consécutifs à des
coups de pied arrêtés. (l'O.M. encaissera beaucoup de buts de ce genre),
les olympiens ont opposé un pénalty et une frappe croisée de Papin servi
par Cantona et une réalisation de ce dernier ne devant rien à personne. |
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Malheureusement, les couloirs de la Meinau vont résonner d'autres bruits
que ceux des buts marseillais.
Eric Cantona n'est pas content et il le fait savoir plutôt crûment. |
Quelques jours auparavant, Henri Michel a annoncé la composition de la
sélection française pour affronter la Tchécoslovaquie en amical. Cantona,
jusque-là en méforme n'en fait pas partie : il est invité à se refaire
une santé avec les espoirs.
D'où sa colère. |
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Henri Michel, comparé à un sac de merde, ça la fou mal et malgré les excuses
d'Eric Cantona qui avoue ne pas s'être reconnu à la télé, le football français
est en ébullition. |
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C'est la première des nombreuses affaires qui vont secouer le football
français au cours de la saison.
Première conséquence, Cantona est suspendu de sélection nationale jusqu'à
nouvel ordre, en attendant la réunion du conseil fédéral.
Deuxième conséquence, il sera sifflé par tous les publics de d'hexagone.
En attendant l'O.M. est toujours neuvième au classement avec 13 points,
Paris menant le bal avec 18 points, devant Auxerre 16, Bordeaux et Sochaux
15. |
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