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Dimanche 05.03.2006, Championnat de France, Ligue 1, 29e journée
à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OM 0:0 (0:0)
– 43 906 spectateurs.
PSG : Letizi – Pichot, Rozehnal, Mario Yepes ( Rothen,), Bernard Mendy (Paulo César) – Landrin, Édouard Cissé, M’Bami, Rodriguez ( Pancrate) – Kalou, Pauleta.
OM : Carrasso - Bocaly, Civelli, André Luis, Pradié, Cantareil - Dennoun, Gastine,
Delfim - N'Diaye, Gimenez puis Flachi, Ngom et Diop.
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Ce PSG-OM 2005/2006 joué avec l'équipe réserve marseillaise est resté dans les mémoires plus par la polémique que par son spectacle. Le président de l’OM Pape Diouf cristallise les tensions autour des supporters devant se rendre à Marseille: il estime que le quota de places leur étant réservé n’est pas suffisant et que leur sécurité ne serait pas assurée.
Après des menaces de boycott, Pape Diouf décide finalement que l’Olympique
de Marseille alignera son équipe réserve (alors en CFA) renforcée de quelques
joueurs habitués du groupe pro (Carrasso, Delfim, Civelli, Gimenez).
Au Parc des Princes, les «minots» tiennent le match nul 0-0. Le lendemain,
sont accueillis en héros par les supporters en gare Saint-Charles.
Forcément ça a dû leur faire tour drôle aux Minots de passer des terrains boueux de CFA2 à la pelouse mythique du Parc.
Un nom floqué dans le dos, une étoile sur la poitrine, la pression tient
à peu de choses.
Pourtant elle semble leur glisser dessus, la pression. Ils ne sont que
des gamins, c’est vrai, et puis, de toute façon, tout le monde s’attend
à une boucherie.
D’aucuns se désintéressent même du match comme Canal qui a payé 600 millions « pour diffuser ça » disent-ils, ou le supporter moyen qui sent bien que ce Classico n’en est pas vraiment un.
Doucement, les mouches changent d’âne. Paris doit gagner. Marseille doit simplement perdre avec honneur. Ils vont faire beaucoup mieux. |
Attachés à bien défendre et à se projeter vite vers l’avant les Minots sont en mission. Ils l’embrassent avec force et détermination dès le début du match. Face à eux, les Parisiens ne sont que suffisance et insuffisances alors ils s’enfoncent tranquillement dans la médiocrité et entraînent le Parc avec eux. Médusé. Silencieux puis exaspéré. Ce soir-là, ses joueurs ont le morne des grands sans en avoir le talent. Paris est une laide qui se prend pour une belle. Les Minots s’engouffrent dans la brèche. Pauleta, Kalou, Yepes, Rothen sont déboussolés. Ils errent dans leur jardin comme une poule et un couteau dans une rue de Montceau-les-Mines. Lacombe est impuissant. Il gesticule sur son banc comme une gamine en HP. Marseille triomphe.
Rien. Ni les relents d’ammoniac du match aller, ni la tension d’un Classico, ni les sifflets du Parc ne réveilleront le PSG. Il ronfle tranquillement du fond de son hamac et laisse la passion et la belle histoire ridiculiser ses sénateurs. Un 0 – 0 qui rime évidemment avec victoire tant le naufrage était annoncé. Tête basse, les Parisiens quittent rapidement la pelouse. Ils la laissent à Carrasso, Bocaly, Andre Luis, Pradié, Civelli, Cantareil, Delfim, Gastine, M. N’Diaye, Dennoun, Gimenez. Des noms à jamais gravés en or dans l’histoire des Classicos. Des visages radieux qui s’enlacent et s’embrassent dans le rond central. « Il fallait se battre comme des lions et c’est ce que les jeunes ont fait » dira plus tard Albert Emon. Même le Parc l’a compris. Après avoir sifflé 90 minutes, il applaudit ce qu’il aurait tant aimé voir dans son équipe. La solidarité et le courage… |
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L’arrière droit Garry Bocaly est sans doute celui qui s’en est le mieux
sorti.
International espoirs et finaliste du Tournoi de Toulon en 2009, il est
d’abord prêté, puis transféré définitivement à Montpellier.
Avec le club de Louis Nicollin, il s’impose comme titulaire et participe à la montée du MHSC en Ligue 1 en 2009 puis au titre de champion de France 2012.
Mais une déchirure à la cuisse la saison suivante l’empêche de retrouver
sa place. Il a joué ensuite à Arles-Avignon (L2). |
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