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La Coupe Charles Simon 1943 n'ira cependant
ni à Lens, ni à Toulouse.
L'OM s'est qualifié en battant Perpignan
en demi-finale 3 à 0 au Stade Vélodrome.
Les Marseillais sont opposés aux Girondins
de Bordeaux qui ont éliminé Lens dans leur
zone.
L'équipe artésienne a perdu devant les Girondins
(1-2) sa chance de jouer la finale toutes
zones devant l'O.M.
Le 9 Mai au Parc, Bordelais et Marseillais
ne peuvent se départager (2-2).
Au centre de la défense girondine,
l'anguleux
Francisco Matéo, rescapé quelques
mois plus
tôt d'un grave accident de la
route, a réussi
à contenir le fougueux Aznar
et ses jeunes
coéquipiers. Georges Dard, Scotti,
Robin
et Pironti. |
Pironti et Robin on marqué mais Patrone contre
son camp permet aux Girondins de réduire
le score avant que Persillon égalise
Finale à rejouer.
Mais un peu plus tard, on apprend que l'O.M.
a porté réclamation, et c'est alors qu'éclate
"l'affaire Nemeur".
Ce joueur nord-africain, qui a opéré au Havre
avant-guerre, a été affecté à Bordeaux par
la Fédération elle-même en début de saison
lors de la promulgation des décrets Pascot.
Mais il paraît que sa licence a été enregistrée
hors des délais fixés par le règlement de
la Coupe, dont Nemeur a pourtant joué tous
les matches !Stupeur des dirigeants bordelais...
Ils ont beau arguer de leur bonne foi, leur
équipe est disqualifiée, Marseille est déclaré
vainqueur. |
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Mais le Colonel Pascot décide de lui même
qu'on ne peut gagner une finale sur le tapis
vert et oblige les deux équipes à rejouer
Il est bon, il est heureux, il est juste
que la finale Bordeaux-Marseille ait été
gagnée par les Provençaux sur le terrain
de jeu.
Toutes les préventions, plus ou moins conscientes,
plus ou moins sentimentales, plus ou moins
solides en droit, contre les Mériterranéens
sont tombées d'elles-mêmes devant l'évidence
de la supériorité phocéenne, devant la netteté
de la victoire marseillaise.
Tous les préjugés favorables aux Bordelais
ont été petit à petit abandonnés, comme la
laine des moutons aux ronces du chemin... |
Quel partisan même aveugle et fanatique de
Marseille, regrette aujourd'hui le succès
acquis sur la pelouse du stade et la Coupe
emportée triomphalement, solennellement,
publiquement et non expédiée par le train
discrètement et presque clandestinement ?
Le début du match, joué au Parc des Princes
devant 32.500 spectateurs (recette record
: 1.207.000 francs), ressemble étrangement
à la rencontre du 9 mai.
Les Marseillais rapides, athlétiques, tout
de suite en action et attaquant en profondeur,
débordent de nouveau la défense bordelaise,
qui accumule les erreurs de frappe de balle,
les fautes de placement, et qui s'abandonne
au jeu le plus incoordonné qui soit : demis
et arrières courent dans tous les sens, en
se gênant mutuellement et en livrant le champ
libre à l'adversaire. |
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L'OM l'emporte par quatre buts à zéro, sans
discussion aucune.
Pironti et Aznar ont consacré le triomphe
Marseillais avec une équipe très jeune, le
symbole étant le minot Roger Scotti qui a
à peine 18 ans.
Un but d'Aznar a même traversé les filets, ce qui ajoutera
à la légende du cannonier Marseillais un
nouvel épisode. |
HUITIEMES DE FINALE
zone interdite
Fives - Charleville : 3-1
Homécourt - Stade Lorrain : 3-1
Lens - Bully : 1-1 9-0
OIC Lillois - Stade Orchésien : 3-1
ASC Mohonnais - AS Sinoise : 2-1
Excelsior Roubaix - Bruay : 4-1
RC Roubaix - Auchel : 3-2
Sochaux Valentigney - Besançon : 1-0
zone occupée
Bordeaux EC - Rennes : 3-1
Girondins ASP - St Nazaire : 4-0 |
Le Havre - Quevilly : 3-2
Le Mans - Chartres : 6-1
RCF - AS Troyenne Savinienne : 2-1
Stade CA Paris - Reims : 3-2
Rouen - Amiens : 4-0
Red Star - Montreuil : 7-0
zone libre
Saint Etienne - Annecy : 6-0
Avignon - Lyon OU : 3-2
Brive - Clermont Ferrand : 3-1
Marseille - Nice : 1-0
Montpellier - CA Gombertois : 8-1
Nîmes - Cannes : 2-1
Perpignan - Toulouse : 1-0
Sète - Cazères : 1-0 |
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QUARTS DE FINALE
zone interdite
Lens - Fives : 4-2
OIC Lillois - Homécourt : 5-3
Excelsior - AC Mohonnais : 5-1
Sochaux Valentigney - RC Roubaix : 2-1
zone occupée
Girondins ASP - Bordeaux EC : -
Stade CA Paris - RCF : 2-0
Rouen - Le Havre : 2-1
Red Star - Le Mans : 4-0
zone libre
Brive - SO Montpellier : 0-0 5-3
Marseille - Avignon : 4-2
Nîmes - Sète : 1-0
Perpignan - Saint Etienne : 2-0 |
DEMI-FINALES
zone interdite
Lens - Sochaux Valentigney : 5-0
OIC Lillois - Excelsior : 4-0
zone occupée
Girondins ASP - Red Star : 2-1
Stade CA Paris - Rouen : 4-0
zone libre
Marseille - Nîmes : 3-0
Perpignan - Brive : 4-1 |
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FINALES DE ZONE
zone interdite
Lens - OIC Lillois : 2-0
zone occupée
Girondins ASP - Stade CA Paris : 0-0
Girondins ASP - Stade CA Paris : 6-3
FINALE INTERZONES
Girondins ASP - Lens : 2-1 |
zone libre
Marseille - Perpignan : 3-0 |
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Finale 9 Mai 1943 Stade de Colombes
OM Bordeaux 2 à 2 ( 1 - 0 , 2 - 2 )
32005 spectateurs
Arbitre Mr Sdez
OM Delachet - Patrone, Gonzales, Veneziano
- Bastien, Olej - Dard, Scotti, Aznar, Robin,
Pironti.
BORDEAUX Gérard - Homar, Normand - Ben Ali,
Mao, Ben Arab - Rolland, Nemeur, Urtizbera,
Persillon, Arnaudeau
BUT Pironti (4e) Robin (55e) Patrone csc
(56e) Persillon (82e) |
Finale 16 Mai 1943 Stade de Colombes
OM Bordeaux 4 à 0 ( 1 - 0 )
32212 spectateurs
Arbitre Mr Sdez
BUT Aznar (32e et 62e), Dard (56e), Pironti
(78e)
OM Delachet - Patrone, Gonzales, Veneziano
- Bastien, Olej - Dard, Scotti, Aznar, Robin,
Pironti.
BORDEAUX Gérard - Homar, Normand - Ben Ali,
Mao, Ben Arab - Rolland, Pruvot, Urtizbera,
Persillon, Arnaudeau
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Anecdote
En ces temps d'occupation et de terribles
restrictions, le football continuait quand
même à susciter pas mal d'engouement sur
la Canebière, car l'équipe au maillot blanc
avait pu conserver quelques unes de ses vedettes
d'avant-guerre -Bastien, Patrone, Gonzalès,
Olej, Aznar- et pouvait se flatter de compter
dans ses rangs de très prometteurs éléments
formés à la belle école du club entre autres
: Jean Robin, Delachet, Georges Dard (déjà
plus expérimenté) et un junior qui allait
longtemps faire parler de lui : Roger Scotti.
"Féli" Pironti, l'ailier gauche redouté pour son tempérament
indomptable et pour son jeu de tête -qui
lui valut d'inscrire un bon nombre de buts
restés fameux- était l'un des plus pittoresques
personnages de cet ensemble "de caractères". |
Il vécut mille et une aventure typiquement
marseillaises, dont celle-ci, qui n'est pas
la moins savoureuse :
Compte tenu de manque d'équipement imputable
aux événements on a demandé aux joueurs de
faire leur possible pour arborer une tenue
décente à l'occasion de la finale 1943 contre
Bordeaux. Chacun se débrouille comme il peut
et "Féli" qui n'est jamais à court
d'idées, décide de revêtir ... sa chemise
de noces, à laquelle il tient pourtant comme
à la prunelle de ses yeux.
hélas ! Le match n'est pas plutôt commencé
que Homar le vigoureux arrière girondin accroche
impitoyablement Pironti par le maillot et
déchire du même coup tout un pan de la belle
chemise du jeune marié. |
"Je n'ai pas pu me retenir, se souvient
l'intéressé. Furieux, j'ai filé à cet implacable
adversaire, un bon coup de boule."
Il faut dire que cette finale fut mouvementée
avant et pendant -il fallut du reste une
deuxième édition pour départager les deux
équipes- car la veille, il y avait eu, dans
le camp marseillais, une vive discussion
concernant la prime de match.
Il était entendu que si l'O.M. gagnait chaque
joueur toucherait 5.000 francs. Mais M. Anfosso,
l'un des animateurs olympiens, se refusait
à leur accorder une prime (de 2.500 francs)
en cas de défaite :
"Alors on joue pas", lança catégoriquement
le bouillant Bastien. En définitive, l'affaire
fut tranchée sur le coup de ... minuit, lorsque
M. Dancausse, le président, qui avait été
appelé pour arbitrer le débat, se rendit
au conditions des joueurs. |
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