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Une Coupe qui normalement ne fait pas partie du palmarès Olympien depuis
qu’elle a été relancée en 1994. Pourtant, l’équipe Marseillaise a remporté
ce trophée en 1957 alors qu’elle s’appelait encore Charles Drago. Cette coupe était organisée par la Ligue nationale de football. Elle permettait aux équipes professionnelles, éliminées avant les quarts de finale de la coupe de France, de se disputer un challenge. |
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Elle fut organisée entre 1953 et 1965. C’était un peu une consolante, comme on dit à la Pétanque, la Coupe des cocus, ou le trophée Pam Pam comme aiment à le dire les Rugbymen de Fédérale 1 quand ils jouent les Play-down. Mais, elle avait l’avantage d’être beaucoup plus belle que celle d’aujourd’hui qui ressemble plus au trophée de Miss la Madrague 2009. |
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On ne va pas faire la fine bouche, car les Olympiens l’emportèrent après avoir éliminé Béziers, Monaco, Strasbourg et Sochaux avant de remporter la Finale au parc des Princes devant le 2eme du Championnat, le RC Lens de Wisnieski et Théo, sur le score sans appel de 3 buts à 1. Éliminés dès les 16eme de la Coupe de France par le Perpignan de Pierre Sinibaldi, alors dernier de seconde Division, les coéquipiers de Gunnar Andersson apportèrent à l’OM son seul trophée des années 50. |
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Cette équipe était vieillissante, ce fut d’ailleurs la dernière saison de gloire de Andersson, Scotti, Johansson, Gransart, Domingo et consort qui frolèrent la descente la saison suivante. Mais revenons à cette finale qui eut lieu le 6 Juin 1957 au Parc des Princes (l’ancien) devant 7626 Spectateurs seulement. voir le détail de la Finale Le commentaire de L’Equipe commençait de la manière suivante : |
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"Les Traditions se perdent. La finale de la Coupe Drago, qui attirait naguère une affluence record et à l’occasion de laquelle on s’était battu, voilà trois ans (Reims-Lille) aux portes du Parc, s’est jouée, hier soir devant quelques milliers de spectateurs à peine Il faisait très beau pourtant et l’affiche Lens-Marseille valait le dérangement. Mais sans doute le public du football parisien s’est-il quelque peu saturé, à moins ce qui est fort plausible, qu’il se réserve pour le tournoi du Racing, la semaine prochaine, avec les illustrissimes vedettes Di Stefano, Kopa et compagnie." |
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Cet OM vieillissant paradoxalement l’emporta grâce au jeune Jean-Louis Leonetti qui, à 18 ans, inscrivit deux buts et fut le héros de la soirée. 17 ans après, le brave Jean-Louis faisait monter le PSG de Just Fontaine dans le nouveau Parc des Princes en battant avec Dogliani le Valenciennes de Jean-Paul Escale en barrage. Comme quoi, des Marseillais furent à la base de l’histoire du PSG, n’en déplaise à certains. Stan Curyl inscrivit le 3eme but tandis que Théo réduisit le score. |
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La conclusion de cette victoire au journal L’Equipe : Le match se terminait sur un succès incontestable de l’OM, qui, après avoir débuté faiblement, avait terminé à bonne allure, sur sa lancée victorieuse, et surtout bénéficié d’une attaque beaucoup plus incisive que celle des Lensois. Ceux-ci contrôlèrent le jeu pendant un bon moment, mais avec leur rythme traditionnel et uniforme. Leurs avants, très inégaux, ne purent jamais prendre en défaut un Domingo étincelant. Il est écrit que le RC Lens deux fois de suite second du Championnat, ne pourra jamais enlever une distinction officielle |